[ Burqini ] Les pouvoirs publics se réveillent. Ou presque...
De l'art de ne pas gouverner, selon Gérald Darmanin.
L’affaire promet d’être juridiquement intéressante.
Si la loi de 1905 définit des limites claires, en revanche - et contrairement à ce qu’avance Eric Piolle - les piscines ne sont pas des services publics obligatoires, mais des services publics industriels et commerciaux ou bien de simples services publics administratifs, facultatifs, dont l’accès est conditionné au paiement d’une redevance et dont l’usage est conditionné au respect du règlement intérieur.
L’argument du trouble à l’ordre public pourra peut-être permettre la suspension de la délibération.
Au fond, l’affaire va être nettement plus compliquée d’autant que LREM à l’Assemblée a rejeté l’amendement de Michel Savin, sénateur de l’Isère, visant à interdire le burqini dans les piscines.
Le battage médiatique effectué par Eric Piolle pourra jouer contre lui. Tout comme les liens intestins et clairement établis entre l’Alliance citoyenne et sa municipalité, comme nous l’avons relaté dans cet article.
Bref, encore du “en même temps” de gribouille, qui se jette à l’eau de peur d’être mouillé par la pluie. Du non-gouvernement caractérisé. Ce n’est pas au juge de gouverner. Et le juge n’est pas non plus un artifice permettant aux gouvernants de s’exonérer de leurs responsabilités politiques.
Cette situation est en tout point similaire à celle de Roe v/ Wade aux USA. Le débat politique ne trouve jamais de solution devant les tribunaux. Parce que c’est du débat politique dont sont issues les lois.