Chinoiseries - Léopards en stock - BoJo le clown - Nordstream by LCU - L'amère pilule Pfizer... L'info sous les radars
"Je m'inquiète pour le jour où, dans 10 ou 15 ans, ma fille me demandera : "Papa, tu faisais quoi quand ils ont censuré la liberté de la presse sur Internet ?" - Mark Godwin
Ok Boomer. Si la Chine cherchait une revanche, cela fait longtemps qu’elle l’aurait obtenue. La Chine veut juste qu’on la respecte, qu’on arrête de la menacer et faire du commerce. Il va falloir cesser de donner la parole à des cacochymes qui n’entendent rien au monde. Et fermer les instituts d’études politiques, ces grandes machines à formater “l’élite”, pour s’assurer qu’ils ne se reproduisent pas. La Chine n’est pas impérialiste. Elle ne cherche à dominer personne. Ce n’est pas une puissance militaire agressive. Elle estime avoir le droit d’exercer l’influence qui est la sienne et de préserver les intérêts qui sont les siens. Au nom de quoi quiconque pourrait le lui interdire ?
Quand à dire que le défi de la Chine est de rentrer dans le monde, quelle arrogance ! Quel mépris ! Non seulement la Chine est “rentrée” dans le monde bien avant l’Occident, mais là elle est en train d’en créer un parallèle avec les Brics et l’OCS, puisque nous refusons d’entendre ses légitimes revendications. Et ce monde, c’est tout le reste du monde, sans nous.
Mâles ou femelles, les leopards ? Nous l’affirmons depuis six mois. La Russie, outre démilitariser l’Ukraine, désarme l’Otan, qui en est réduite à demander à un pays neutre, la Suisse, de lui vendre des chars qu’elle a en réserve au prétexte de reconstituer les stocks de l’Otan déversés en Ukraine. La Suisse a refusé de vendre à l’Allemagne des munitions de fabrication helvète pour les blindés anti-aériens Gepard livrés au régime de Kiev. Alors céder des Leopard 2 à Reihnmetall qui les reconditionnera pour les livrer à l’Ukraine ou remplacer ceux en route vers Kiev, ça va pas jouer, comme on dit sur les bords du lac Léman côté jet d’eau. Ils ne sont pas tablards, nos amis suisses. Les vases communicants, ils connaissent.
Cette affaire dure depuis plus d’un an. Les militaires suisses ont déjà dit non, mais ce n’est pas grave. Mettons plus de pression puisque les Suisses “tergiversent”, quand bien même constitutionnellement, il leur est strictement interdit de vendre des armes à des pays en guerre, de manière directe et indirecte.
BoJo le clown. Johnson, Zelensky, Macron, Biden, Scholz, de vrais Marx Brothers. Sans la finesse et beaucoup moins drôles. Et, espérons-le, sans une carrière aussi longue. Ainsi, Boris Johnson aurait menti au parlement à propos de sa petite sauterie durant la Covid ? Que ne ferait-il pas pour un verre de sherry, décidément ! C’est à cela que se résume la politique moderne et l’exercice du pouvoir : passer le plus clair de son temps à organiser son irresponsabilité tout en s’assurant que les règles qui s’appliquent au vulgus pecum ne s’appliquent pas à soi-même.
Les gars de la narine. “Directeur” de l’état-major européen. Dans le genre bureaucrate en uniforme sur mesure, on ne fait pas mieux. Y’a pas de chef, il y a un directeur. L’UE n’a pas d’armée, son “état-major” est une douce rigolade, un moulin à papier. Au même titre que la défense européenne. L’amiral Bléjean est celui qui dirige la bourse aux armes organisée dans le cadre de la Facilité européenne pour la paix afin que les États membres financent sur leurs propres deniers les achats d’armes livrés à l’Ukraine, tout en faisant croire que c’est l’UE qui agit. Vous ne nous croyez pas ? Nous l’avons mis en lumière juste après le début du conflit, le 8 mars 2022. Lisez.
Dîtes Amiral, j’ai retrouvé un stock de chassepots. Ils sont un peu rouillés, mais avec un bon coup de WD40, ça devrait passer. Il y aussi les réserves du musée des Armées. Les arbalètes, ils prennent pas, non? Parce que sinon, je ne vois pas. Les arsenaux sont vides. Les 16 000 obus de 155mm commandés à Nexter, en sus du volume annuel de 15 000 obus, à peine suffisant à l’entraînement ? Mais enfin amiral, les Ukrainiens en tirent plus de 3 000 par jour ! Ah attendez, j’ai du Gribeauval. Mais va falloir fabriquer les boulets. Bon, vous me direz, il y en a 60 000 rond-point Schumann, au siège du Conseil et de la Commission.
Pas vu pas pris. Une ancienne correspondante à Washington peut de Paris savoir ce qui se passe à Washington. Trop forts les journalistes de La Chaîne Ukrainienne. Joe Biden a déclaré avant l’invasion russe de l’Ukraine que si les Russes bougeaient, ça en était fini de Nordstream. Quand un journaliste lui fit remarquer que c’était une infrastructure européenne critique, il répondit “nous en avons les moyens”. Antony Blinken, le secrétaire d’Etat, a déclaré que ce sabotage générait une très grande opportunité (tremendous opportunity).
Il n’existe au monde que peu de pays capables de planifier et d’exécuter une telle opération dans les “baltapp” (Baltic approaches, les détroits de la mer baltique en jargon otanien), la zone maritime la plus surveillée au monde. Les USA, le Royaume Uni, et la France. Puisque ce n’est pas la France…
L’enquête de Seymour Hersh n’est pas du tout discutée comme une hypothèse comme une autre. C’est même la panique puisque les Américains ont envoyé les Suédois, sous couvert d’enquête, nettoyer la scène de crime et récupérer les deux charges qui n’avaient pas explosé. Les résultats de l’enquête allemande qui devaient être rendus publics, ne le seront pas. On se demande bien pourquoi.
Au Congrès américain, ça s’agite discrètement dans les couloirs afin de border cette affaire pour pouvoir l’utiliser comme mine sous-marine contre les démocrates lors de la campagne présidentielle de 2024.
Les USA avec la complicité active de la Norvège, de la Suède et du Danemark - et possiblement du Royaume-Uni, de la Pologne et des pays baltes - ont saboté ces gazoducs.
L’amère pilule. “Les pays en développement ont besoin de cet argent pour développer leur propre système de santé”, plaide l’eurodéputée écolo française Michèle Rivasi au parlement européen après le refus des laboratoires pharmaceutiques, révélé par le New York Times, de rembourser les avances perçues du programme d’aide mondiale Covax dans le cadre des contrats d’achats anticipés de vaccins, contrats annulés entre temps.
On rappellera qu’en 2021, c’est la Commission européenne qui s’était opposé à une levée des brevets que réclamaient l’Inde et l’Afrique du Sud, soutenus par une centaine de pays, afin de ne plus dépendre des Occidentaux.
“On ne peut pas dire qu’on joue la solidarité et en même temps ne pas permettre pas à tous ces pays de pouvoir être autonomes dans la fabrication des médicaments !”, s’est énervée l’eurodéputée.
Si après ça, on ne se demande pas à quel jeu joue la Commission européenne, et plus largement les institutions européennes, si ce n’est celui des laboratoires…
On résume. On a donc une présidente de la Commission européenne qui textote avec le PDG d’une grande firme pharmaceutique au nez et à la barbe de l’équipe chargée de négocier les contrats de vaccins Covid. Un PDG qui refuse de se présenter à une commission parlementaire (lequel Albert Bourla discutaille deux jours après sa convocation non honorée avec la commissaire européenne à la santé à Washington); une commission parlementaire incapable de faire interdire l'accès au parlement européen à Pfizer; une présidente de la Commission européenne qui refuse de présenter les SMS qu’elle a échangés avec Albert Bourla sur le plus gros contrat européen; des institutions, cour des comptes européenne en tête, qui n'ont pas le pouvoir de consulter ce même contrat comme de jeter un œil au compte-rendu des négociations pré-contractuelles… Et, dernier épisode en date, des chefs du parlement européen qui bloquent l’examen public du contrat de Pfizer. Tout ceci finira donc à huis-clos.
Au milieu de tout ça, on interdit aux pays pauvres de fabriquer leurs propres vaccins. On leur refourgue les nôtres, très et trop (?) tard, quand la crise est passée, ceux dont on ne veut plus, parfois au bord de la péremption, parfois sans moyens de les stocker (congeler) sur place. Et on s'étonne que, ainsi mal perçu, l’Europe se fasse damer le pion et notamment en Afrique par les Russes et les Chinois ?
Macaques à cul rose. Un simple mot désobligeant dans un SMS a permis à Olivier Faure, le très mal réélu premier secrétaire d’un parti socialiste qui n’en fini pas de mourir (mais pas de honte), de démettre de ses fonctions la première fédérale du Rhône tout aussi fraîchement réélue. Une nouvelle direction de la fédération du Rhône sera prochainement mise en place, apprend-on dans Le Progrès. Non pas que le PS ait été connu pour son attachement à la démocratie interne…
Gageons que si Mme Constant avait écrit trous du c… au lieu de “macaques”, Olivier Faure aurait saisi le prétexte de l’homophobie. Alors oui, il n’est pas gentil de traiter de nom de primate ses adversaires politiques au sein de son propre parti – d’autant qu’ils ressemblent bien plus à des bonobos morphologiquement et dans leurs mœurs, en moins mignons – mais de là à arguer de racisme ! Zoophobie à la rigueur, nous n’aurions pas contesté…
Propagande à pieds par la Chine. Dans Le Monde, un “intellectuel sous couvert d’anonymat” avance une opinion invérifiable que nous devons prendre pour parole d’évangile, alors que l’enquête de Seymour Hersh sur le sabotage de Nordstream 1 et 2 ne vaut pas tripette parce que fondée sur une seule source anonyme qui, elle, relate des faits si nombreux et si cohérents qu’il suffit de quelques clics pour en valider la véracité. Réalité du journalisme contemporain, qui n’est qu’idéologie assénée aux dépends des faits.
L’Empire du milieu n’est pas un long fleuve tranquille déversant 1,3 milliard de Chinois en bleu de chauffe rangés en bon ordre derrière le fils du ciel Xi Jinping. Il y a bien évidemment de terribles luttes de pouvoir au sein du parti communiste chinois qui ne sont pas sans rappeler celles qui ont toujours eu lieu parmi les mandarins. L’histoire de la Chine n’est qu’une succession quadri-millénaire de changements de régime – de dynastie – radicaux.
Xi Jinping a lancé un mouvement de recentralisation de l’Etat qui est loin de faire que des heureux. Mais de là à affirmer que Xi Jinping ne comprend pas le monde, il y en a un – de monde. Comme si le monde pouvait être compris que d’une seule manière qui décrirait son unique état possible. Ça, c’est profondément occidental. Ce n’est ni Lao Tseu ni Confucius. Et encore moins Sun Tzu.
TikTok, c’est le facteur. Attendez un instant. Les plateformes américaines – Google, Microsoft, Facebook, Twitter, Linkedin, Apple, Spotify etc – collectent tous des monceaux de données sur leurs utilisateurs. TikTok est soumis aux mêmes lois qu’elles en France et en Europe, non ? Ces plateformes ne se voient-elles pas régulièrement infliger régulièrement des amendes mirobolantes pour non-respect de la réglementation en matière de données ? Les services de renseignement américains, en particulier la NSA, n’ont-ils pas accès à toutes ces données, que les plateformes leur communiquent ?
Plus prosaïquement, reprocherait-on à TikTok d’être chinois et de tailler des croupières aux plateformes occidentales, en particulier à Instagram ?