
[ Edito ] Il est urgent que rien ne change
C'est le sale goût qu'on a dans la bouche quand on contemple notre classe politico-médiatique. Jusqu'à quand le déni de la réalité peut-il durer ?
L’Arcom s’arroge le droit de censurer les opinions dans la presse en exigeant le décompte du temps de parole de chroniqueurs qui ne sont membres d’aucun parti politique, qui ne représentent personne à par eux-mêmes. Désormais les campagnes électorales seront des fêtes d’anniversaire de gamins de 6 ans, où le niveau du soda dans les verres et la taille des parts de gâteaux seront consciencieusement mesurés pour éviter les caprices. Cela signifie dans les faits que la presse audio-visuelle n’est plus libre, au sens où on lui retire la liberté de sa ligne éditoriale au motif de campagne électorale. La panique pour les Européennes de juin prochain est palpable. Il est urgent que rien ne change.
Il y aurait bien une solution radicale et très vraisemblablement bénéfique à l’ensemble de la société comme à la qualité du débat public : l’interdiction de toutes les chaînes d’infos en continu, télé comme radio, publiques comme privées. Au motif qu’il ne s’agit pas d’information (moins de 12 minutes par heure en moyenne consacrées à une info médiocre tournant en boucle) mais de mauvaise téléréalité et de piètres bavardages qui ne justifient pas l’octroi de la ressource publique que sont les fréquences. Mais il est urgent que rien ne change.
Après avoir enfermé les Français chez eux pour cause d’une épidémie bénigne, après avoir donné sans vote du parlement un pognon de dingue à l’Ukraine et contribué à la destruction de ce pays alors que rien ne le justifiait, un Etat inepte interdit les manifestations pour Thomas, le jeune mort poignardé à Crépol. C’est la dernière chose à faire dans des circonstances pareilles. Il vaut mieux que la colère s’exprime plutôt que la refouler à coup d’arrêté préfectoral. Un Etat qui ne sait qu’interdire ne mérite pas les impôts qu’il lève et ne remplit pas sa fonction. Nous en avons encore eu la démonstration hier à Romans-sur-Isère. Au lieu d’encadrer une manifestation dont nous nous fichons des opinions politiques des participants puisque nous sommes tous libres de manifester, on a préféré interdire l’accès à l’espace public. On a interdit l’accès à une zone de non-droit alors que c’est tout l’inverse qu’il faut faire.
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La sempiternelle, vaine et puérile tentative de dissimulation des prénoms des cinq majeurs auteurs présumés de l’attaque de Crépol a fait long feu. Au nom de quoi tairait-on les prénoms d’individus qui ont été interpellés ? Au nom de la présomption d’innocence, seul argument valide et recevable avant la mise en examen ? Ils l’ont tous été hier. Au nom de la paix civile ? Rien n’est pire pour la paix civile que le mensonge et la dissimulation comme seuls instruments de gouvernement. Même si la France est aujourd’hui une démocratie en faillite, il n’y a que les fiches de patrouilles de ses sous-marins nucléaires et les coins à champignons qui demeurent secrets. Le reste finit toujours pas se savoir.
Cette peu nombreuse classe politico-médiatique répète depuis cinquante ans que la réalité que vivent les Français n’existe pas. Ce qui lui permet par ricochet de s’arroger la détention de la vérité. La réalité se vit. La vérité s’établit, c’est un long processus contradictoire et parfois conflictuel dont le moteur est le débat public, dont personne n’a le monopole. On ment et regrette que les Français aient la méfiance chevillée au corps ? Un peuple doit toujours se méfier de ceux qui le gouvernent et encore plus de ceux qui lui disent quoi et comment penser.
Si les faits lui donnent tort, cette classe politico-médiatique dégaine immédiatement l’anathème (raciste, fasciste, extrême droite, islamogauchiste etc.). Les politiques, l’Etat, les médias et ceux qui les dirigent peuvent-il continuer à cracher impunément sur ce qui est aujourd’hui la majorité des Français au prétexte qu’elle n’a pas la même opinion que la classe dirigeante ? En matière de paix civile, c’est la seule question qui importe. Personne ne semble avoir fait l’effort de comprendre le mouvement des gilets jaunes. Il est urgent que rien ne change.
Attachons nous aux faits, qui ne sont pas une opinion. Plus de 20% des détenus en France sont des ressortissants étrangers. France dont la population compte 10 à 11% d’étrangers y résidant légalement. Ce n’est pas faire un amalgame que d’avancer que les étrangers sont en France statistiquement plus délinquants, commettent plus d’infractions pénales graves menant en prison que les Français. Une fois ce constat établi, reste à se donner les moyens de comprendre pourquoi la population étrangère est plus criminogène que la française et à trouver les voies préventives et répressives d’y remédier. Sans excuser ce qui ne doit pas l’être. Sans non plus condamner ce qui ne doit pas l’être. Mais c’est trop demander à certains pour qui la seule urgence est que rien ne change, condition nécessaire et suffisante du maintien de leur rente.
Prenons par exemple ce ministre, Roland Lescure, qui affirme, sans apporter la moindre preuve, le moindre fait, que “l’industrie française” (il en reste ?) aura besoin de 100 000 à 200 000 étrangers (donc avec le regroupement familial un demi-million à un million de personnes) alors que le chômage réel n’a pas baissé et touche obstinément plus de 3 millions de nos concitoyens. Les sondages depuis vingt ans montrent tout aussi obstinément que plus de 70% des Français ne veulent plus d’immigration mais sont favorables à l’asile. Combien de temps va t-on persister à gouverner contre le peuple ?
Ce que le ministre délégué à l’industrie dit est qu’on va importer de la main d’œuvre peu qualifiée, corvéable et taillable à merci pour des salaires de misère. Pour lutter contre l’inflation ? C’est bien connu, c’est toujours par les salaires que l’inflation arrive, pas par une politique énergétique délirante et des sanctions internationales absurdes ayant fait exploser les coûts de production. Encore moins par une politique monétaire de la planche à billet en folie – pardon, de “quantitative easing” – qui a permis à ceux qui en avaient les moyens d’emprunter à bas taux pour s’enrichir au rythme le plus rapide de l’histoire. Ceux-là trouvent dans l’inflation un exutoire pratique au service d’une partie de leurs dettes. La variable d’ajustement, c’est toujours l’homme, jamais l’argent… Il est urgent que rien ne change.
N’oublions pas que ce sont ces gens qui ont détruit la productivité française, l’une des plus élevées d’Europe, avec leurs mesures aussi absurdes que liberticides durant la Covid. Et donc pour corriger une erreur gravissime qui dans une démocratie normale leur aurait valu l'arrêt aussi brutal que définitif de leur carrière politique, administrative ou médiatique, forçons les Français qui n’y sont pour rien à accepter ce dont ils ne veulent plus. Il est urgent que rien ne change.
La question de savoir si l’immigration est une bonne ou une mauvaise chose est absconse. L’immigration est un phénomène qui dans une société doit être régulé. L’apport massif de populations allochtones n’est jamais sans risque et se fait quoi qu’il en soit toujours aux dépens des moins bien lotis. Que ce soit pour trouver un emploi ou pour obtenir des augmentations de salaire et des améliorations des conditions de travail. L’argument des métiers en tension ne tient pas : il s’agit des métiers offrant de bas niveaux de rémunération et une grande pénibilité. Quand des secteurs subissent une pénurie de main d’œuvre, la loi du marché veut que les salaires augmentent et que les conditions de travail s’améliorent. Pas qu’on importe de la main d’œuvre. C’est l’internationale du bonheur si chère à Jean Jaurès.
Le néolibéralisme, une idéologie profondément liberticide, a mené l’Occident dans le fossé. La notion que le périmètre de l’Etat devait être réduit au bénéfice du marché plus compétent a provoqué l’avènement d’un Etat réellement inepte mais encore plus pléthorique. Croissance exponentielle de l’absurdistan administratif. Il est urgent que rien ne change.
C’est l’Occident lui-même qui a sonné le glas de la mondialisation en refusant les interdépendances qu’elle créée. La Chine a le droit d’être l’usine du monde mais n’a ni le droit de s’enrichir ni le droit de devenir puissante au point de pouvoir nous tenir tête dans la défense de ses intérêts. La Russie n’a pas le droit de déclarer de ce qu’elle estime être une menace existentielle et de ce fait, nous pouvons nous passer de faire l’effort de le considérer. Cette attitude imbécile a causé la guerre de haute intensité la plus meurtrière en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Tout comme au mitan des années 1990 elle avait causé les guerres de l’ex-Yougoslavie.
Il est urgent que rien ne change.
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J'apprends avec surprise que en France le pouvoir utilise la même raison comme en Allemagne pour justifier une immigration sans controle et sans fin - si le pouvoir se donne encore du mal à justifier! Chez nous, les communes doivent payer les logements pour les migrants (qu'on appelle tout le temps "refugies"); les maires envoyent une lettre après l'autre pour avertir le gouvernement qu'ils sont au bout des leurs moyens - rien change.
Comme citoyens qui travaillent, qui se levent chaque matin entre 5 et 6 h, qui payent taxes, impots et le 18 Euro par trimestre pour la propagande qui s'appelle television allemande, ma femme et moi se demande chaque jour pourquoi on continue a payer ... ...
P.S. C'est deprimant, la tête de notre ministre d'economie (sur la pnoto). Mais encore les medias le courtisent. Faire allusion à ses activités avant est consideré trés mauvais gout (il a ecrit des livres pour enfants, avec son epouse comme co-auteur).