[ Edito ] Le coup d'Etat permanent
Quand l'illégitimité vient s'ajouter au mensonge comme seul outil de gouvernement.
Jamais dans l’histoire de France un gouvernement ne fut aussi illégitime. Michel Barnier n’a même pas encore accouché d’une souris. Jamais un gouvernement n’a été été aussi décorrélé des résultats des élections puisque ce sont ceux qui ont été désavoués par les électeurs, Les républicains et le panier de crabe de la Macronie, qui se retrouvent aux manettes. Quand bien même ce gouvernement serait majoritaire à l’Assemblée, il resterait illégitime car celui qui l’a nommé est illégitime.
Et cela grâce à tous les castors cocus qui ont fait élire Macron en 2017, l’ont fait réélire en 2022 et l’ont sauvé en 2024, se faisant complaisamment, par des magouilles en coulisses, l’instrument de la dépossession de la voix des électeurs de gauche comme de droite. Ils sont les premiers responsables du fait que “le bloc central”, dont 80% des Français ne veulent plus, reste en place.
Cette gauche de petits bourgeois urbains nombrilistes, qui ne fonctionne qu’à la posture et joue la mauvaise pièce de l’antifascisme comme le disait Lionel Jospin, n’a pas compris que pour être à même de gouverner, il faut d’abord être capable de s’opposer, non à des moulins à vent, à des épouvantails, mais à ceux qui détiennent réellement le pouvoir.
Quelle meilleure manière de le faire que dans le cadre d’une cohabitation Macron-RN ? L’objectif premier était de forcer Emmanuel Macron soit à la démission soit à cohabiter. Cela aurait pour effet d’éliminer le bloc central et de poser la gauche comme seule force d’opposition. Visiblement trop simple et trop pragmatique pour les esprits tordus de François Hollande, Jean-Luc Mélenchon, Mathilde Panot et consorts. Le RN sera celui qui montrera la sortie au président de la République. Belle réussite de ces “antifascistes” de pacotille.
Nous nous répétons certes. Alexandre Sanguinetti, grognard du gaullisme, parlait d’or quand il affirmait que le centrisme était le vichysme de temps de paix. La preuve par Raffarin, vieux cheval sur l’éternel retour et premier ministre même pas encore anecdotique, qui affirme tranquillement que le résultat d’élections est déterminé par les sondages. Pourquoi donc s’embête-t-on à voter, enfin !