JO d'hiver 2030 : and the winner is...
S'inspirant d'une vague étude du cabinet Asterès, Laurent Wauquiez et Renaud Muselier le confirment : le grand vainqueur des Jeux Olympiques dans les Alpes sera le secteur du BTP.
"Les JO d’hiver 2030 pourraient générer près de 50 000 emplois sur l’ensemble du territoire français. Soit 3,6 milliards d’euros de valeur ajoutée et 1,6 milliard d’euros de recettes localisées pour près de la moitié dans les quatre départements accueillant des épreuves dont la Savoie et la Haute-Savoie" (communiqué de presse des régions PACA et Auvergne Rhône-Alpes du 17 septembre 2024).
Chiffres et communication extraits d’une étude, en fait une simple note1, du cabinet Asterès qui tient en cinq pages, trois pages si on exclut la couverture illustrée et la dernière demi-page consacrée au modèle d’impact employé par le cabinet.
Etude qui n’a pas été commandée par les deux régions. Elle est donc à l’initiative d’Astarès, et soulève bien des questions. Comment parler de valeur ajoutée quand c’est le contribuable qui paie – à la fin, c’est toujours le contribuable qui paie ?
Quelle validité ont de tels chiffres quand, dans le rapport de la commission de futur hôte, l’agence Utopies chiffre elle des retombées à hauteur de 4,1 milliards d’euros et une valeur ajoutée nette de 1,2 milliard d’euros… Quant aux emplois créés, c’est le grand écart. Alors qu’Astarès estime le nombre à 48 000 (arrondis à 50 000), Utopies parle de 2 780 emplois créés par an pendant sept ans. Soit dans les 15 000 emplois, dont la pérennité n’est donc absolument pas garantie. Manifestement, le concept de jeux “durables” vanté par Laurent Wauquiez et Renaud Muselier ne s’applique pas aux emplois.
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