Réaction en chaîne; Incendie du Reichstag; Ô mon bateau; CIA sur Seine; Faut pas... L'info sous les radars
L'information passée à la moulinette de L'Eclaireur.
Réaction en chaîne. Tous les observateurs de terrain le disaient. Les Ukrainiens bombardaient la centrale de Zaporijia alors que les Russes l’avaient sécurisée, notamment en déployant dans sa zone de la défense aérienne, des unités spécialisées dans la protection de tels sites, ainsi que des ingénieurs et techniciens de Rosatom. Le vénérable et très sérieux The Times le confirme.
Il va falloir tenir comptables devant la justice ceux, Ukrainiens ou Occidentaux, qui ont procédé à ce chantage à la catastrophe nucléaire. Chantage qui a mené une fois encore les Ukrainiens à la déroute militaire la plus totale.
Et nos chers médias, qui sans vérification aucune ont relayé complaisamment la propagande otano-ukrainienne, devront rendre des comptes, voire rendre gorge, plumes, micros et prompteurs !
Incendie du Reichstag. Ah ! StreetPress nous annonce que des militants d’extrême droite projetaient un attentat contre le concert de Bilal Hassani dans la basilique Saint-Pierre-Aux-Nonnains, l’une des plus vieilles églises de France, même si désacralisée depuis plus de 500 ans. Sa destination première, la raison pour laquelle elle fut construite, n’était pas une salle de spectacle. Ce n’est pas comme si à Metz il n’existait pas d’autres équipements de concert, à commencer par Les Arènes ou l’Arsenal.
StreetPress a bien sûr enquêté. Avec la méthode exposée ci-dessous, qui vaut plus que tout discours.
Bon. Bien. Tirer des conclusions sur la base de captures d’écran transmises par un militant antifa - groupuscule violent - prétendument infiltré sur des chaînes Telegram, ça, c’est de l’enquête ! Ça, c’est de la vérification !
StreetPress n’aurait donc pas entendu parler de Midjourney, cette intelligence artificielle produisant des faux profonds (deep fakes) qui défraye la chronique ? Ou ne serait pas au fait qu’avec un peu de temps et Photoshop, générer de fausses captures d’écran est un jeu d’enfant ?
Faut-il rappeler que des sources antifas, qui n’en sont pas à leur première manip’, ne valent pas tripette à moins de prendre le temps de tout recouper, ce qui dans ces milieux - antifa comme extrême droite - n’est pas une mince affaire et ne se fait pas en trois jours, même pour les pro de la DGSI ?
Notez que cela procède des mêmes artifices que l’infox sur les méga-bassines à Sainte-Soline, qui a provoqué l’absurde manifestation qui a permis de créer l’incident en pleine contestation de la réforme des retraite.
Bref, StreetPress n’a rien, ne sait rien. Parce que StreetPress n’a rien vérifié. Mais tout cela est forcément vrai puisqu’émanant d’une source militante située dans le camp du bien… Eh mais si, regardez, c’est déjà publié sur Instagram ! Ce type de non-journalisme (qui n’est même pas encore de l’agitprop) est éminemment dangereux. Il se situe à mi-chemin de la sainte inquisition 2.0 et du tribunal islamique.
Ô mon bateau. Des génies. Les Occidentaux sont des génies ! Ces yachts ne sont pas saisis, car il n’y a eu aucune décision de justice. Seul le juge peut prononcer l’aliénation d’un bien. Ce sont des immobilisations à quai, des saisies sous douane, des décisions administratives qui, par ailleurs, ne tiendront pas deux secondes devant un tribunal le jour où les propriétaires les saisissent pour récupérer leurs biens, immobilisés depuis un an sans fondement juridique. On parie qu’ils obtiendront même des dommages et intérêts ?
C’est le pays qui a immobilisé qui doit régler les frais de quai, l’entretien, l’équipage etc. Un yacht de 86 mètres comme l’Amore Vero (en illustration) coûte hors carburant plus de 15 millions d’euros par an à opérer... Sauf que, curieusement, l’Etat français laisse la société qui exploite le yacht du propriétaire, un oligarque russe, payer l’entretien…
Et pendant ce temps là, en Europe, nous ne savons toujours pas où sont situés les plus de 300 milliards actifs russes que nous avons gelés…
CIA sur Seine. Personne ne parle, en Occident en général et en France en particulier, de l’écrasante victoire aux élections locales du Kuomintang, le parti nationaliste prochinois (oui, celui de Tchang Kaï-chek qui s’était réfugié avec ses troupes à Taïwan en 1948 suite à sa défaite face aux communistes de Mao Ze Dong). Cela laisse augurer de la prochaine élection présidentielle, qui devrait en toute logique voir la défaite du candidat du parti pro-japonais, le Minjindang, actuellement au pouvoir. Car oui, il n’existe pas de parti pro-américain ou pro-occidental à Taïwan – à part dans la presse occidentale, cela va de soi.
Défaite qui arrangera le Japon, qui (a) a décidé de reprendre son commerce énergétique et de matières premières avec la Russie et de ne plus appliquer les sanctions occidentales en la matière, et (b) se réarme afin de bouter définitivement l’armée américaine hors de son territoire. Leçon de “souveraineté” et “d’autonomie” stratégique.
Cette défaite du Minjindang fera également les affaires des industriels taïwanais, qui tiennent bon face aux pressions et menaces d’Américains cherchant à s’approprier leurs technologies et leurs capacités de production de semi-conducteurs en créant de toute pièce une crise qui n’existe pas, comme nous l’avons analysé dans l’article ci-dessous.
Pourquoi donc les Chinois devraient-ils renoncer à ce qui est déjà à eux ? Taïwan est en droit international une province autonome de la Chine. Taïwan est la Corse de la mer de Chine.
Rym Momtaz, “l’experte” qui intervient sur LCI est libanaise, 100% éduquée US (sauf son “master” de journalisme “broadcast” effectué à Science Po Paris en parallèle à un programme de “journaliste de gouvernement” - sic - à Georgetown) et issue des médias mainstream américains (ABC, CNN, Politico). Que fait elle à l’IISS (International Institute for Strategic Studies, un think tank financé par le département d’Etat, le Pentagone, le Foreign Office, le MI6 etc.) ?
Posons-nous la question de savoir pourquoi nous laissons en France une libanaise sous-qualifiée et sans expérience pérorer à tort et à travers sur les plateaux de télé à propos de sujets dont elle n’a pas la première connaissance. D’autant qu’il est affirmé sur son CV qu’elle a suivi Emmanuel Macron de 2019 à 2022 en bénéficiant d’un accès “sans pareil” (Allô les gens de l’anti-ingérence à la DSGE et et à la DGSI ! Y a quelqu’un?).

Même s’il y a le précédent de Léa Salamé, ce n’est pas une raison !
Révolution copernicienne. Ah! Parce que jusqu’à présent, on punissait le harcelé en le changeant d’établissement ? Mais à quoi donc sert Pap Ndiaye, lui qui a scolarisé ses rejetons à l’Ecole alsacienne? A rien. Encore une utilisation du “sociétal” pour faire écran à une réalité dramatique : on continue de dépecer l’éducation nationale, la violence y augmente, le niveau est abyssal, tous les militants du camp du bien ont accès aux enfants alors que l’école doit un être une sphère protégée de toute politique etc. Résultat : des gosses rentrent au lycée sans savoir lire, écrire et compter correctement… Sauf quand ils sont scolarisés à l’Ecole alsacienne.
Faut pas. Non, faut pas avoir des velléités de dire à Washington de s’occuper de son cheese burger sur son continent. Sinon les journalistes parisiens diront que vous avez commis un faux pas. Non pas que Macron eût une politique étrangère, il ne comprend pas grand chose au monde. Tout ce qu’il dit n’a t-il pas que visées de politique intérieure – et parfois européenne quand il s’agit faire semblant de n’être pas trop faible face à l’Allemagne ?
Ce tweet d’un rédacteur en chef adjoint du Figaro en dit long soit sur le conditionnement des scribouillards parisiens, soit sur les enveloppes ou autres compensations qu’on leur octroie. En quoi dire que “L’Europe ne doit pas se laisser entraîner dans des crises qui ne sont pas les siennes” est-il un faux pas ? C’est un truisme, à la rigueur… Dans le même temps, Emmanuel Macron n’a eu aucun scrupule à engager la France dans une crise qui n’était pas la sienne, l’Ukraine.