[ Analyse ] Affaire George Floyd, quand l'idéologie remplace les faits
Le traitement médiatique de la mort de George Floyd, survenue une année électorale, fut une manipulation. La mort d'un homme a été instrumentalisée et d'autres hommes, innocents, ont été condamnés.
Un documentaire, The Fall of Minneapolis, produit par la journaliste Liz Collin montre que le décès de George Floyd n’est pas survenu de la manière dont les médias l’ont présenté. Entre manipulation politico-médiatique l’année d’une élection présidentielle, lâcheté de la hiérarchie policière, politisation de la justice et corruption et cynisme de politiciens prêts à tout pour parvenir ou rester au pouvoir, nouvelle illustration de l’effondrement de la démocratie américaine.
Pas un mot dans la presse française, comme d’habitude.
En instrumentalisant la mort d’un homme et en jetant aux chiens des policiers qui – on le sait aujourd’hui, vidéos de leurs caméras-piétons à l’appui– ont fait correctement leur travail, certains ont pour des motifs strictement idéologiques, électoraux et financiers irrémédiablement fracturé la société américaine. Les émeutes causées parce que la mort de George Floyd fut immédiatement qualifiée, sans aucun fondement, de meurtre raciste par les médias, les “ONG” et une grande partie de la classe politique, survinrent (coïncidence ? ) quasi exclusivement dans des villes dirigées par des démocrates. A six mois de l’élection présidentielle. Joe Biden, candidat, n’y a rien trouvé à redire. Il s’est consciencieusement abstenu de condamner ces actes délictueux et criminels, nous verrons pourquoi plus bas.
Ces émeutes assorties de pillages et d’incendies systématiques ont causé des morts, notamment dans la ville de Kenosha où les mêmes médias, les mêmes ONG et les mêmes politiciens vouèrent aux gémonies un gosse de 17 ans. Ils ne réussirent pas cette fois à décider de l’issue du procès qui mena en 2020 à l’acquittement de Kyle Rittenhouse, jugé pour avoir tué deux personnes et en avoir blessé une troisième en marge de manifestations “antiracistes” Black Lives Matter.
L’affaire George Floyd n’est pas sans rappeler le cas Adama Traoré. Les similitudes dans le traitement politico-médiatique sont plus que frappantes. Elles sont choquantes par leur nature et par leur enchaînement. Tout y est : un délinquant violent multirécidiviste; des policiers qui opèrent dans le plus strict respect des procédures taxés de racisme alors que la moitié d’entre eux ne sont pas blancs; des experts médico-légaux “indépendants” payés par la famille qui n’en a pas les moyens; un rapport d'autopsie modifié après coup; la perspective de l’obtention de gros dommages et intérêts, et une presse en roue libre qui utilise des “ONG” pour jouer aux criminalistes. Aux USA, cela s’est soldé par un procès injuste, partial, durant lequel des éléments à décharge clés ont été interdits de production. Bref, un procès dont l’issue avait été décidée avant les débats et qui a abouti à la condamnation d’un policer pour meurtre et de trois de ses collègues pour complicité. Un procès truqué.
Deux universitaires qu’on peut difficilement qualifier de racistes, Glenn Loury (professeur à Brown University) et John McWhorter (professeur à Columbia University), reviennent sur ce qui est une gigantesque pile de mensonges. Avec courage puisqu’admettant publiquement avoir eux aussi été abusés.
Voici les faits tels qu’observés par le légiste chargé par la substitut du procureur d’effectuer l’autopsie et les prélèvements toxicologiques douze heures après le décès de George Floyd.
Condition préexistante: maladie cardio-vasculaire sévère, artériosclérose, au moins une artère coronarienne bouchée à 75%.
George Floyd était positif à la méthamphétamine et présentait 11 ng/ml de fentanyl (un opioïde) dans le sang, soit près de trois fois la dose mortelle.
En 2019, George Floyd avait déjà avalé des comprimés d’opioïdes pour éviter une arrestation pour possession et transport de drogue, donc un retour en prison. Il l’avait alors signalé aux policiers, qui avaient appelé les services d’urgence.
La substitut du procureur chargée du dossier a été appelée par le médecin légiste le jour de l’autopsie. Il lui a déclaré qu’il n’avait pas constaté de blessures ou d’ecchymoses sur le cou de George Floyd, qui ne présentait aucun signe d’asphyxie ou de strangulation. Le médecin légiste a poursuivi avec ces deux phrases sibyllines :”Que se passe t-il quand les preuves médico-légales sont en contradiction avec ce qu’a décidé l’opinion publique? C’est une affaire à foutre des carrières en l’air”.
En clair, la cause du décès de George Floyd est plus que vraisemblablement une overdose de Fentanyl. Et non pas son interpellation et la méthode d’immobilisation “maximale” utilisée pour maitriser un suspect menotté récalcitrant – parfaitement réglementaire, à laquelle tous les fonctionnaires de la police de Minneapolis ont été formés et partie intégrante des procédures d’intervention, contrairement au témoignage de son chef durant le procès. Les preuves médico-légales prouvent que l’officier de police Derek Chauvin n’est pas le meurtrier de Georges Floyd. Les vidéos des caméras piétons montrent que son genou fait pression sur l’épaule et l’omoplate, pas sur la nuque.
Alors que Derek Chauvin, le policier condamné à 22 ans de prison pour le meurtre de George Floyd qu’il n’a probablement pas commis, prépare son appel, un mois après la sortie du document The Fall of Minneapolis, il est attaqué par un codétenu qui lui inflige 22 coups de couteaux, auxquels il a survécu.
Dernier élément hautement suspicieux, le médecin légiste, le procureur et sa substitut ont tenu une visioconférence avec pas moins de six agents du FBI le 26 mars 2020, lendemain du décès de George Floyd.
Qu’est donc venu faire le FBI dans une affaire qui ne relève en aucun cas de sa juridiction, puisqu’aucun crime fédéral n’a été commis ?
Indignation, émeutes, pillages, multinationales donnant des dizaines de millions de dollars à Black Lives Matter, exploitation politicienne, dénonciation du “racisme systémique”, Black Lives Matter, nous connaissons l’enchaînement. Nous vous l’avons déjà décrit il y a dix-huit mois.
Sans pour autant parler de complot, l’enchaînement qui a mené au lynchage politico-médiatique et la condamnation de policiers innocents n’est pas le fruit du hasard. C’est l’illustration d’une mécanique de domination connue depuis quarante ans et intimement liée au système néolibéral. Nous avions déjà dressé le constat (qui vaut également en Europe) d’un bloc élitaire qui s’est arrogé la majeure partie de la ressource publique pour servir ses propres intérêts à grands coups de privatisation.
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