Audiovisuel public : cuisine et dépendances
Le dernier épisode en date à Arte est symptomatique des rapports étroits pour ne pas dire incestueux qui lient l'audiovisuel public aux pouvoirs en place.
Il faut réformer le financement de l’audiovisuel public. Revoir la gouvernance. Il en va de l’in-dé-pen-dance des radios et télé publiques françaises.
C’est que, nous dit-on, France Télévisions, Radio France, l’INA, France Médias Monde, Arte seraient menacés de toutes parts. Par la montée des médias, alternatifs, indépendants, etc. Par la révolution numérique. Par la gratuité de l’info. Par la baisse des budgets pub. Par les réseaux sociaux.
Que le ver soit dans le fruit, non. Qu’il serait nécessaire de faire son auto-critique, non. Pourtant d’autres l’ont fait, voir Der Spiegel en Allemagne. Il y aurait pourtant tout loisir de s’y atteler, au vu du traitement des Gilets jaunes – que ne renierait aucun gouvernement en place. De la couverture de la gestion de la crise covid. Du traitement pour le moins monochromatique de la guerre en Ukraine ou des actuels conflits au Proche Orient, qui tous vont dans le sens du narratif, pourtant diablement sujet à contestations, des pouvoirs en place.
Il existe un indicateur imparable et implacable de cette longue dégringolade que cache mal la perpétuelle mise sous perfusion d’argent public des médias d’Etat – au nom de l’indépendance bien évidemment : la mesure de l’audimat. Les auditeurs et téléspectateurs, c’est l’angle mort des réflexions sur le devenir de l’audiovisuel public.
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