Banqueroute occidentale; Canard laqué; Totalitarisme insideux; Le jugement, c'est maintenant; Mon ennemi, c'est la finance; Les fourberies de Plenel... L'info sous les radars
En cette période de vacances pascales – et l’un des deux rédacteurs de L’Eclaireur étant parti voir ce qui se passait de l’autre côté de l’Atlantique – vous aurez le droit ces deux prochaines semaines à plus “D’info sous les radars” et à un peu moins d’enquêtes, même si la suite de celle sur le “groupe” Avec est programmée, ainsi que des podcasts.
Banqueroute. “Les oligarques russes ne s’enrichissent pas en vendant des “crédit default swaps” (les produits financiers dérivés à l’origine de la crise des subprimes, ndlr) mais en vendant des biens réels nécessaires à l’économie: pétrole, gaz, minerais, engrais, céréales, produits manufacturés etc”. Si l’Occident tient encore, c’est uniquement grâce au bon sens de ses peuples.
Il fallait être complément fou pour militariser la monnaie d’échange et de réserve qu’est le dollar - et en bien moindre mesure l’euro - en confisquant les réserves de la banque centrale russe. La monnaie n’étant qu’une question de confiance, une monnaie ne peut conserver son caractère de réserve internationale que par sa nature apolitique, que les Américains ont avec une application obstinée, détruite dans le seul but d’imposer des sanctions. Suicide. Nous n’avons cessé de le dire.
Il fallait être complétement barré pour croire que l’une des premières puissances énergétique, minière et agricole au monde disposant de la deuxième industrie de défense mondiale, allait pouvoir être mise à genoux avec des sanctions visant des produits dont l’ensemble de la planète, à commencer par nous, a impérieusement besoin. La Russie n’a aucun problème d’énergie ou de matières premières: elle est très largement excédentaire.
Il faut être un idiot abouti pour ne pas savoir que la majeure partie de “la finance” n’est pas réelle, et qu’il est beaucoup plus simple de créer un système financier et de règlement alternatif que de bâtir des secteurs industriels entiers ainsi que les infrastructures et voies d’approvisionnement nécessaires. La simple signature d’un accord multilatéral suffit, et l’intendance suit… La preuve. La bourse de Shanghai dédiée au pétrole et au gaz le fait déjà. Total y vend du gaz à la Chine en yuan, en utilisant son système de règlement.
Canard laqué. Macron a parlé deux fois plus longtemps que Xi-Jinping lors de leur conférence de presse commune. Faute diplomatique lourde, comportement irrespectueux vis-à-vis son hôte, ignorance que faire perdre la face en Asie n’est pas toléré.
Totalitarisme insidieux. “La lutte contre la “désinformation” est le moyen par lequel les pouvoirs en place et l’Etat, en coopération avec les médias mainstream, la “Big Tech” et des groupes d’ONG dits de la société civile censurent par des voies extra-judiciaires toute opinion ou discours politique non-conforme. Pour résumer, on censure au nom de la sécurité nationale. A un autre niveau, cela consiste à effacer de manière opportuniste et arbitraire tout ce qui présente les élites sous un jour peu flatteur. C’est un mode de gouvernement. C’est un système de pouvoir qui s’exerce en dehors de toute institution et contrôle démocratique.”
Passionnante interview de Jacob Seigel, chef de service à Tablet Magazine, par Freddie Sayers, le rédacteur en chef de UnHerd. De quoi faire couiner sur Twitter Tristan Mendès-France et Rudy Reichstadt des mois durant.
Le jugement, c’est maintenant ! Non avons donc un ancien président de la République qui par deux fois a apposé sa signature, donc a engagé la France, comme garant d’accords de paix, qui avoue à deux farceurs russes l’avoir fait non pas pour garantir la paix mais pour aider l’Ukraine à préparer la guerre (alors que son armée avait déjà été laminée par deux fois par les milices autonomistes de Dontesk et de Lugansk - d’où les accords de Minsk 1 puis Minsk 2 intervenus à moins de 6 mois d’intervalle) .
Notons que comme ce fut le cas avec le président polonais Duda, Angela Merkel et Christine Lagarde, les services de sécurité ont bien fonctionné. Les deux mêmes farceurs russes ont pu parler à ces gens sans que le canular ne soit au préalable décelé. La ré-information par la farce.
Apposer sa signature et engager par deux fois la parole de la France en sachant ne pas avoir l’intention de la tenir a un nom : la forfaiture.
Va-t-il falloir ressortir des cartons à archives l’ordonnance du 26 septembre 1944 portant sur l’indignité nationale et relire René Cassin et Léon Julliot de la Morandière ?
”Le concept d’indignité nationale (…) répond à l’idée suivante : tout Français qui, même sans enfreindre une règle pénale existante, s’est rendu coupable d’une activité antinationale caractérisée s’est déclassé ; il est un citoyen indigne dont les droits doivent être restreints dans la mesure où il a méconnu ses devoirs. Une telle discrimination juridique entre les citoyens peut paraître grave, car la démocratie répugne à toute mesure discriminatoire. Mais le principe d’égalité devant la loi ne s’oppose pas à ce que la nation fasse le partage des bons et des mauvais citoyens à l’effet d’éloigner des postes de commandement et d’influence ceux des Français qui ont méconnu l’idéal et l’intérêt de la France.”
Ça tombe bien. François Hollande lui-même après les attentats de 2015 a contemplé réinstaurer l’indignité nationale, ce qui avait provoqué une sainte panique au sein de l’ensemble de la classe dirigeante politique, financière, médiatique, et administrative. Ecarter de tout poste de commandement et d’influence ceux qui ont “porté atteinte à l'unité de la nation ou à la liberté des Français, ou à l'égalité entre ceux-ci” ? Imaginez simplement les conséquences de l’imposition du traité de Lisbonne par voie parlementaire en 2008 au mépris du référendum de 2005, des affaires Areva, Alstom, et McKinsey ou la gestion de la Covid … Comme quoi, le jour où on décide de faire le ménage, on en aura les moyens juridiques.
Les bobos ne se dévorent pas entre eux. Les écolos sont cadres chez ST. Et chez Schneider, et HP, et Air Liquide, et au CEA, et dans la fonction publique etc. Aussi simple que cela.
Mon ennemi, c’est la finance ! Jacques de la Rosière, ancien patron du FMI puis gouverneur de la Banque de France, démontre que la politique monétaire menée par la BCE depuis l’avènement de l’euro, non seulement a systématiquement été basée sur les mauvais diagnostics, mais est allée d’absurdités en inepties. Néolibéralisme et monétarisme jusqu’au-boutiste qui a fait explosé la masse monétaire, rendu l’immobilier inabordable, mis en berne l’investissement productif et a provoqué l’inflation actuelle, aggravée par la gestion de la Covid et les suicidaires sanctions contre la Russie. Il est bon de rappeler que l’objectif premier de la BCE depuis la création de l’euro en 2001 est … la maitrise de l’inflation.
Les fourberies de Plenel. Stupeur et tremblement dans tout le petit Paris ! Son altesse médiatissime Edwy Plenel, alors qu’il festoyait dans une auberge de son fief de boboland (le 12e arrondissement), s’est fait tirer les cheveux par l’actrice-réalisatrice Maïwenn. Aucun dommage corporel mais “tout à fait attentatoire sur le plan moral et psychique”, peut-on lire dans la plainte du co-fondateur de Médiapart. Car oui, Edway Plenel est allé derechef saisir le bailli afin qu’au ban justice lui soit rendue.
Mais enfin Plenel ! Quand on est un homme, un vrai, au sens d’être humain, on s’arrange pour parler à la capillotracteuse au lieu d’aller porter plainte comme un maire transgenre à qui on vient de dire qu’il resterait quoi qu’il en soit biologiquement un homme parce que c’est ce que ces gênes déterminent !
Si cette femme vous a tiré les cheveux, à moins d’un coup de folie, elle doit bien avoir des raisons ! Ne serait-il pas intéressant de les connaître et de réclamer des excuses ? Maïwenn, outre votre petit honneur mal placé, vous aurait-elle terni également les implants ? Vous n’êtes décidément pas un gentleman. Qu’est-ce que cela va être le jour les Français vous pendrons par la moustache !