Concurrence européenne sous influence ?
Vous avez aimé l'épisode de l'Américaine Fiona Scott Morton prétendante au poste d'économiste en chef à la concurrence européenne ? Vous allez adorer celui de l'Autrichien Florian Ederer.
Bis repetita ? Après l’épisode de l’Américaine Fiona Scott Morton, en lice pour être le bras droit de Margrethe Vestager, la commissaire européenne à la concurrence avant son retrait suite au tollé en France, le nouveau prétendant au poste d’économiste en chef à la Commission européenne est un modèle du genre.
Florian Ederer est autrichien. Enfin, il est né en Autriche et a la nationalité autrichienne. Parce que son parcours, il l’a en grande partie fait outre-atlantique. Un cursus cent pour cent académique (au risque de ne guère s’embarrasser des réalités très concrètes…), université de Californie, Yale puis désormais Boston, après une formation… aux Etats-Unis, Oxford puis MIT. Le tout bardé de récompenses, américaines cela va sans dire.
La partie “autres expériences” de son CV vaut aussi que l’on s’y attarde. Le futur (ex ?) bras droit de Vestager, mariée à une professeur de droit américaine, a été associé au cabinet McKinsey en Autriche – comme David von der Leyen, un des fils de la présidente de la Commission européenne. Cabinet américain auquel la Commission européenne a largement fait appel quelques années plus tard. Le monde est petit.
Avant McKinsey, Florian Ederer a été analyste à JP Morgan Stanley, banque américaine.
Pour couronner le tout, on apprend via Politico que le nouveau favori au poste a obtenu la nationalité américaine en mai, en plus de sa nationalité autrichienne, “après avoir échoué à répondre aux exigences de nationalité pour le poste d’économiste en chef à la Federal Trade Commission l’année dernière”, souligne le magazine américain. L’équivalent américain de la DG Comp à Bruxelles.
On y apprend aussi que l’Autrichien a bataillé pour garder sa nationalité d’origine et obtenir ainsi la double nationalité, sans quoi il n’aurait pu prétendre à jouer un rôle au sein des institutions de l’UE. Le problème n’est toutefois pas tant sa nationalité, son parcours et ses expériences et collaborations que tout ceci corroborés à sa pensée et sa philosophie.
“Je mettrais vraiment l’accent sur la promotion de la concurrence, mais pas nécessairement sur la protection des concurrents. Par conséquent, même si cela signifie que les entreprises européennes pourraient être légèrement désavantagées par rapport aux entreprises chinoises, je pense toujours que... le principe directeur devrait être de protéger la concurrence et non de protéger les concurrents”, a-t-il déclaré à Politico.
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