[ EDITO ] "Twitter files", fin de régime
La publication des dessous de l'opération de censure de l'affaire du portable de Hunter Biden menace de faire sauter le "système". Et plus de révélations sont à venir.
Elon Musk a remis au journaliste Matt Taibbi tous les fichiers internes à Twitter concernant les opérations de “modération” de la plateforme. Matt Taibbi a publié le 2 décembre une première fournée de documents afférents à la censure de l’enquête du New York Post parue en octobre 2020 et révélant la corruption de Joe Biden. Vous savez, la petite entreprise familiale de trafic d’influence qui lui a rapporté des millions de dollars, notamment en Ukraine et en Chine. Entreprise opérée par son fils et son frère alors qu’il était vice-président de Barak Obama.
Comme l’avait auparavant affirmé Elon Musk, Twitter a bien travaillé à manipuler des élections.
Qualifier de “désinformation russe” l’enquête journalistique sérieuse du New York Post sur le contenu de l’ordinateur de Hunter Biden (le fils de Joe Biden) qu’il avait abandonné chez un réparateur sans régler la note, fut un mensonge flagrant ayant causé la censure tout aussi flagrante du plus vieux quotidien des Etats-Unis (crée en 1801 par Alexander Hamilton, l’un des pères fondateurs des USA) par l’ensemble des réseaux sociaux et l’écrasante majorité de la grande presse.
Le compte Twitter du New York Post et ceux de plusieurs membres de sa rédaction ont été suspendus pendant 17 jours. Alors que les faits qu’ils rapportaient à quelques semaines de l’élection présidentielle de 2020 étaient véridiques, critiques à l’information du public et qu’ils avaient publié l’ordonnance judiciaire prouvant que le FBI était en possession du contenu du disque dur de l’ordinateur portable du fils de Joe Biden, donc de la réalité de son existence.
Twitter a argué qu’il s’agissait d’informations piratées pour justifier et maintenir sa censure. Quand l’argument est devenu inopérant, Twitter a exigé la suppression du tweet diffusant l’enquête pour réactiver les comptes.
Un mensonge flagrant menant à une censure flagrante deviennent des actes criminels quand ils influent directement sur le résultat d’une élection.
S’il s’agissait encore d’un vrai complot. Ourdi par un cénacle de Robber Barons 2.0 dans le salon d’un club privé ou d’une loge secrète à l’atmosphère épaissie par la fumée de leurs cigares joints. Par un quarteron de Rockefeller, de Carnegie, de Mellon et de Vanderbilt du numérique actionnant d’ineptes politiciens corrompus, de hauts fonctionnaires aussi serviles qu’avides et des journalistes dévoyés pour façonner le monde et la société à leur guise…
Mais il est aujourd’hui établi que le “Russiagate”, ces allégations de collusion de Donald Trump avec la Russie durant la campagne présidentielle de 2016 qui avait déclenché une enquête de trois ans dirigée par le procureur spécial et ancien directeur du FBI Robert Mueller, était une fabrication de toutes pièces, un chantier organisé par la campagne de Hillary Clinton et le parti démocrate. Hillary Clinton et son parti, rappelons-le, furent les premiers dans l’histoire des USA à avoir affirmé publiquement qu’une élection présidentielle leur avait été volée. Donald Trump n’a donc pas innové en 2020, d’autant que la victoire de Joe Biden n’a visiblement pas été remportée à la loyale.
Toute la grande presse - CNN, MSNBC, PBS, CBS, New York Times, Washington Post, Politico, Huffington Post etc - n’a cessé d’asséner quatre ans durant, sans jamais en apporter la preuve, que Trump était un agent du Kremlin, qui s’était ingéré dans l’élection de 2016 et l’avait manipulée en la faveur du candidat républicain.
Des journalistes du New York Times et du Washington Post ont reçu le prix Pulitzer pour leur travail sur le Russiagate, un bidonnage complet, une série d’enquêtes sans aucun fondement factuel. Et le comité décernant le prix le plus prestigieux de la profession a refusé de le leur retirer une fois le caractère mensonger et fictionnel de leur production établi.
Des représentants de “l’Etat profond”, se drapant derrière leurs fonctions passées (essentiellement sous les deux administration Obama, avec les néoconservateurs en sus, qui ont raccroché les wagons) au sein de services de renseignement, d’agences de police fédérale et du Pentagone, ont affirmé que l’ordinateur de Hunter Biden était une opération d’intoxication russe.
Ce n’est pas comme si l’équipe de Joe Biden n’avait pas signalé à Twitter des comptes à supprimer durant la campagne présidentielle de 2020. C’est là une partie des Twitter Files.
Ce n’est pas comme si Twitter avait rendu impossible la transmission du lien vers l’enquête du New York Post, y compris par message privé. Ce n’est pas comme si Facebook n’avait pas fait de même.
Ce n’est pas comme si Twitter n’avait pas bloqué le compte de la porte-parole de la Maison Blanche, Kaleigh McEnany, qui avait eu le malheur de mentionner l’existence de l’enquête du New York Post.
Ce n’est pas comme si Twitter n’avait pas recruté l’ancien directeur juridique (General Counsel) du FBI, James Baker, qui a joué un rôle central dans l’enquête sur le Russiagate visant Donald Trump. James Baker qui a pris la décision de maintenir la censure de l’enquête du New York Post alors que la politique de Twitter concernant les documents piratés obligeait pour ce faire à une décision de justice.
Ce n’est pas comme si l’administration Biden n’avait pas proposé un rôle de conseillère au “ministère de la vérité” qu’elle a vainement tenté de créer au sein du département de la sécurité intérieure à Vijaya Gadde, la directrice juridique de Twitter. Celle qui a pris la décision de supprimer le compte de Donald Trump, alors président en exercice.
Des imbéciles menaces de Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur et de celles toute aussi idiotes de (trop) nombreux dirigeants européens, à la campagne de dénigrement amplement relayée par la grande presse et organisée par des “ONG” du système Clinton, on comprend mieux la panique que le rachat de Twitter par Elon Musk a provoqué.
Pire qu’un complot, c’est bien un système de pouvoir quasi-totalitaire qui a été mis à jour. Cette forme de pouvoir ne pouvant en démocratie s’exercer que de manière occulte ne tolérant pas la transparence, ceux, nombreux, qui y participaient et en bénéficiaient se retrouvent paralysés comme des lapins pris dans le faisceau des phares d’une automobile. Et puisqu’il est apparu, le système qui rendait possible l’exercice de ce pouvoir est caduque. C’est la fin d’un régime.
Il ne s’agit pas que de Twitter. Apple a accepté la demande du gouvernement chinois de supprimer la fonctionnalité Airdrop de ses produits, afin que les manifestants ne puissent plus s’échanger des fichiers d’appareil à appareil sans passer par un réseau. Interrogé à ce sujet par la presse, Tim Cook, le PDG d’Apple qui avait suspendu les achats de publicité sur Twitter et menacé de retirer l’application du Applestore, a choisi de se murer dans le silence.
Meta, la maison mère de Facebook, dont on a vu les errements délirants durant la Covid, n’est pas non plus en reste. Pareil pour Alphabet, la maison-mère de Google, de YouTube et de Zoom.
Quant aux médias mainstream , il ne faut pas leur accorder une once de confiance, comme le démontre magistralement Matt Taibbi, le journaliste à qui Elon Musk a transmis pour analyse et publication l’ensemble des documents concernant la censure exercée par Twitter.
Autre cas d’école, FTX, cette plateforme de trading de cryptomonnaie qui a fait faillite suite aux malversations de son fondateur-dirigeant, Sam Bankman-Fried. Le plus gros scandale financier de l’histoire, plus important que Enron et Madoff réunis. John Ray III, l’administrateur judicaire qui vient d’être nommé et qui fut également celui d’Enron, a déclaré qu’il n’avait jamais rien vu de pareil.
Des fraudes portant sur plus de 30 milliards de dollars. Sam Bankman-Fried est toujours libre dans son immense penthouse des Bahamas. Il a été invité cette semaine par le New York Times à participer au DealBook Summit aux côtés notamment de … Volodymyr Zelensky et Janet Yelen, la secrétaire au Trésor (ministre des finances) en exercice, alors qu’il existe de très forts soupçons de blanchiment d’argent impliquant FTX, l’Ukraine et le parti démocrate. Lui-même fils d’activistes et de donateurs démocrates, Sam Bankman-Fried est le deuxième plus gros contributeur financier à ce parti après George Soros. Il a lâché 40 millions de dollars pour la seule campagne des élections de mi-mandat qui viennent de se tenir. Avoir les bons amis protège des poursuites et de la détention provisoire…
La fin d’un régime, on vous dit.
Qui connait un peu la classe dirigeante française et la culture du mensonge d’Etat qu’elle a chevillée au corps, se doute que ce qui a été fait en France est bien pire.
Emmanuel Macron, un jour après avoir vertement critiqué Elon Musk pour avoir “relâché” (comprendre débloquer certains comptes injustement suspendus, avoir viré 50% des employés et garantir la liberté d’expression), l’a rencontré pour une conversation “franche et honnête”. Si le ridicule et la fatuité tuaient… La transparence suffira.
Qu’apprendrions-nous si Twitter publiait les demandes de censure dont l’Etat français l’assaille (c’est le premier signaleur au monde de contenus à Twitter) ? Combien de temps avant que le système ne s’écroule chez nous aussi ? Car il ne date pas d’Emmanuel Macron, qui n’en est qu’une incarnation temporaire. Déjà Najat Vallaud-Belkacem exigeait dès 2013 une censure accrue sur les réseaux sociaux, ce qui avait fait à l’époque bondir le journaliste Glenn Greenwald, prix Pulitzer pour avoir révélé l’affaire Snowden.
Un système, on vous dit. Un ensemble d’éléments formant un tout autonome du reste de la société, qui ne supporte ni la lumière du jour, ni la possibilité de s’exprimer et d’échanger librement qu’ont ceux qui n’en font pas partie.