[ Hôpital ] En pleine saison de ski, le premier "trauma center" de France ferme les deux tiers de ses lits
Cinquante des 75 lits des urgences traumatologiques du CHU de Grenoble sont fermés. L'hôpital, construit en 1968 pour les JO, est la référence en matière de prise en charge des accidents de ski.
A Echirolles, aux portes de Grenoble, 50 des 75 lits des urgences traumatologiques de l’hôpital Sud sont fermées, faute de personnel pour prendre en charge les patients, essentiellement infirmier. Comme partout en France, les hôpitaux n’arrivent désormais même plus à gérer la pénurie. Il manque au CHU de Grenoble-Alpes, auquel est rattaché l’hôpital d’Echirolles, 200 infirmiers et 80 aides-soignants. Impossible sans eux de faire tourner les services, les urgences mais aussi et surtout tous ceux en aval qui font que les patients s’entassent sur des chaises dans les couloirs.
“Cela a toujours été à flux tendu, mais cette situation est désormais chronique. On est en procédure dégradée tout le temps”, se désole-t-on à la CGT.
Mais là, qui plus est à cette période de l’année, celle des sports d’hiver, la situation est sacrément inquiétante. Car les urgences traumatologiques de Grenoble-Echirolles accueillent chaque hiver un flot de blessés descendus des pistes de ski. Des stations du département mais aussi de toutes les Alpes, et pas que françaises.