Nobel d'économie; L'histoire selon Sejourné ; Covid, l'heure des comptes; Relax(e) Dussopt; Sacrée IVG
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Prix Nobel d'économie
Le ministre de l'agriculture ne comprend pas la notion de valeur ajoutée.
Marc Fesneau, le ministre de l'agriculture, s'étonne que "sur les produits les plus qualitatifs, les marges soient plus élevées que sur les produits de base".
Attention, cours d'économie niveau seconde.
Plus un produit est à haute valeur ajoutée, moins la concurrence se fait sur les prix, plus les marges sont élevées. Les produits de base sont à faible valeur ajoutée, la concurrence se fait sur les prix, donc les marges sont plus faibles.
Si le concept de "grandes cultures" est étranger à M. Fesneau, renvoyons-le illico chasser à l'arc.
La valeur ajoutée de la farine est plus importante que celle du blé puisqu'il y a eu une opération de transformation. La valeur ajoutée du pain est plus importante que celle de la farine, puisqu'il y a eu de multiples opérations de transformation pour obtenir un produit fini prêt à la consommation. La valeur ajoutée d'un pain aux olives est plus important que celle d'un pain "nature", etc.
Le "manque" de valeur ajoutée des produits de base doit donc être compensé par le volume des ventes afin d'atteindre la rentabilité. D'où l'importance des prix administrés pour les matières premières agricoles, qui permettent de garantir le revenu agricole. C'était là le principe de la PAC, abandonné à la fin des années 1990, qui permettait que l'aval des filières ne s'approprient pas les marges. Les acheteurs sont toujours plus gros et moins nombreux que les vendeurs et abusent de cela pour provoquer des distorsions de marché dont la correction doit être imposée par loi.
La grande distribution n'a rien à voir là dedans. C'est la logique du marché, qui doit être régulé, notamment par les prix et le volume de production et d’importation (quota).
Après Bescherelle ta mère, l'Histoire bonsoir !
M. Séjourné n'a pas de difficultés qu'avec la langue française.
"Depuis plus d'un quart de siècle, l'Inde est un partenaire stratégique fondamental de la France".
Si on l'en croit le ministre, la France n'entretient de relations "stratégiques" (avec ces gens-là, quand ce n'est pas historique, c'est stratégique) avec l'Inde que depuis plus d'un quart de siècle. L'Histoire a donc commencé une quinzaine d'années après la naissance de M. Séjourné.
Bon. Restons calme et récapétulons depuis le bédut. Edifions M. Séjourné.
C'est Vasco de Gama qui le premier passa le cap de Bonne Espérance, ouvrant la voie à l'établissement de comptoirs (les fameuses compagnies des Indes) pour commercer avec le sous-continent indien et la Chine.
C'est Colbert qui en 1664 créa la Compagnie française des Indes orientales, qui ouvrit en 1673 un comptoir à Pondichéry lorsque cette Compagnie s'est vue octroyer un petit village côtier par Sher Khan Lodi, qui gouvernait la région au nom du sultan de Bijapur et qui entendait ainsi casser le monopole de la Compagnie hollandaise concurrente. Pondichéry où la plupart des bâtiments construits par les Français (architecture coloniale qui n'est pas sans rappeler celle de la Nouvelle Orléans) est encore debout. Pondichéry et les autres comptoirs français ont été rétrocédés à l'Inde en 1962, soit quinze ans après son indépendance !
Même Franceinfo s'est fendu d'un article sur "Pondichéry la française" !
Gestion Covid : l'heure des comptes
Au Royaume-Uni, un épidémiologiste, conseiller du gouvernement, révèle que la BBC a amplifié le risque Covid pour pousser au confinement. Toute ressemblance avec la situation en France est bien évidemment exclue.
Au Royaume Uni, le professeur Mark Woolhouse, éminent épidémiologiste et conseiller du gouvernement, a révélé à la commission d’enquête que la BBC avait été autorisée (sic) à "déformer" le risque posé par la Covid-19. En soutenant que le risque était le même pour tout le monde, ce afin de renforcer l'adhésion du public au confinement.
Le spécialiste des maladies infectieuses à l’Université d’Édimbourg a fustigé le service public audiovisuel britannique pour avoir "signalé à plusieurs reprises des décès ou des maladies rares chez des adultes en bonne santé comme s’ils étaient la norme". Alors qu’on savait à l’époque que le risque de décéder de la Covid était 10 000 fois plus élevé chez les plus de 75 ans que chez les moins de 15 ans...
La suite, on la connait : les plus vulnérables ont été les plus exclus de la vaccination (toute ressemblance avec la situation en France est purement fortuite) quand on a piqué à tout va les plus jeunes (pareil chez nous, au motif que c'était pour protéger papy et mamie) . Tant pis si cela s'est traduit par tout un lot de péricardites et myocardites.
Sans surprise, de telles révélations publiées dans The Telegraph n'ont trouvé aucun écho dans la presse française qui, elle, a été exemplaire dans son rôle de courroie gouvernementale. Après avoir tourné la page Covid, on aurait tort pourtant de tourner celle de la gestion de la crise sanitaire, non pas qu'il faille à tout prix trouver des coupables (quoique...) mais pour tout simplement ne pas répéter les mêmes erreurs, avec le même aveuglement dont on se demande bien d'où il vient...
Tirer les leçons de la gestion de la crise sanitaire semble un tantinet compliqué. Et comme pendant la crise sanitaire, cela se passe avec l'adhésion totale de la classe médiatique. Qui ne se pose guère de questions quant au sort réservé à Agnès Buzyn, Olivier Véran et Edouard Philippe, sensés répondre devant la cour de justice de la République pour mise en danger de la vie d'autrui. Rappelons que le dernier épisode connu était le refus de l'ex-ministre de la santé recasée à la Cour des comptes, de se rendre à une convocation des juges. Ah non, pardon, le dernier épisode, c'était la sortie de son livre pour "laver son honneur"...
Le reste est à l'avenant. Les médias restent d'une discrétion de violette quant aux suites données à la commission d'enquête parlementaire sur les effets secondaires des vaccins (qui exclut soigneusement la question des décès). On rappelle que les parlementaires qui avaient rendu un rapport d'étape dans lequel ils s'inquiétaient de voir émerger des effets à retardement, et réclamaient une suite à leurs travaux, ont été priés de conclure. Quant à l'étude française qui fait le lien entre vaccination et troubles menstruels, c'est pour ainsi dire un non-évènement tant de nombreux scientifiques ont depuis longtemps alerté sur le sujet.
Quant à la fuite du virus d'un laboratoire chinois à Wuhan où les américains avaient sous-traité des recherches sur les coronavirus au mépris des règles de sécurité, la piste se confirme et les preuves s'accumulent. Là aussi il faut aller se renseigner auprès de sources anglosaxonnes. On rappellera à toutes fins utiles que cette hypothèse avait été estampillée "complotiste".
Relaxe rime avec Max, pas avec innocence
Olivier Dussopt devrait le savoir. Ses avocats le savent. Il est toujours présumé innocent puisqu’appel a été interjeté par le parquet.
Olivier Dussopt a besoin d'être relaxé. Depuis un certain temps déjà. Nous le savons tous. D'où notre ravissement quand la justice lui a donné ce plaisir en première instance.
En revanche, M. Dussopt mord la main qui l'a relaxé car la justice pénale n'est rendue que pour le bien de la société et au nom du peuple français. Pas au bénéfice d'un individu, fût-il ministre.
Mais soyons compréhensifs avec M. Dussopt. C'est vrai quoi ! Il a porté seul sur ses frêles épaules, avec pour unique armure son costume Dior ou Yves Saint-Laurent (ou autre) à col anorexique (coupe qui n'a jamais était saillante que sur Roger Moore dans "The Saint") la réforme des retraites, celle de l'assurance chômage et de France Travail. Costume dont les coutures n'ont pas craqué - super bon boulot des ouvriers sous-payés du BanglaVieturquie, notez-le! - lors des débat portant sur une inutile et inique réforme des retraites qui ne visait qu'à fracturer un peu plus la société française pour le plaisir de la mauvaise copie de Caligula qu'est Emmanuel Macron.
Si on parle de relaxe et pas d'innocence, c'est pas pour envoyer M. Dussopt en croisière dans les Cyclades. C'est parce que n'est reconnu judiciairement innocent que le justiciable qui au terme de l'épuisement des voies de recours, l'est par la justice. Première instance, appel, cassation, et si jugement d'appel est cassé, de nouveau procès d'appel.
D'où le terme de relaxe en première instance, le terme d'acquittement, lui, étant réservé à la Cour d'assises car jury populaire (si M. Dussopt préfère "acquitter" à "relaxe" et un jury populaire, parions que les ardéchois ne refuseront pas leur tirage au sort). M. Dussopt ne sera déclaré innocent qu'au terme de son procès en appel, puisque le PNF vient d'en interjeter un.
En attendant, Relax (Don't do it). Il est reste présumé innocent.
PS: la vérité judiciaire n'étant qu'un ordre de vérité parmi tant d'autres, si on n'est pas condamné, cela ne veut pas dire pour autant qu'on n'est pas commis d’infraction. Il se peut que la Cour n'ait pas suffisamment d'éléments pour condamner ou bien qu'un vice de procédure soit survenu, grave au point d'annuler la procédure. Tout comme le fait d’être condamné ne signifie pas pour autant que vous êtes l’auteur de l’infraction, les erreurs judicaires existent.
IVG, interruption volontaire de gouvernement
Le projet de loi constitutionnel promet d'occuper du temps, politique et médiatique. Car juridiquement, il ne sert strictement à rien.
Haro sur le baudet, Gérard Larcher ne souhaite pas que le droit à l'IVG soit inscrit dans la Constitution – le projet de loi constitutionnelle doit être examiné à partir du 24 janvier à l’Assemblée nationale. "La Constitution n’est pas un catalogue de droits sociaux et sociétaux", a fait valoir le président du Sénat.
Rappelons que le Conseil constitutionnel est toujours resté en retrait sur les sujets sociétaux, ne possédant pas de pouvoir d’appréciation en la matière, qui est l’apanage du parlement dont Gérard Larcher est un des représentants. Mais que surtout, constitutionnaliser l'IVG ne sacrera en rien le droit à l'avortement en France. La loi Veil, complétée neuf fois pour faciliter l’accès à l’IVG, est là pour le rappeler. Et c'est dans la loi, et non la Constitution, qui s'attache aux valeurs fondamentales – telle la liberté – que sont gravés dans le marbre les détails – les délais pour avorter par exemple. Bref, c'est purement symbolique et aussi sûrement très politique.
L'Eclaireur vous en parlait largement là : [ Droit à l'avortement, suite ] Interruption volontaire de discernement
Pour résumer, outre le fait que toute comparaison avec la situation aux Etats-Unis est complètement farfelue, juridiquement, constitutionnaliser l'IVG ne sert tout simplement à rien. "C'est un copié-collé du droit positif existant", résume Anne-Marie Le Pourhiet, professeur de droit émérite. Car la liberté, dont la liberté de la femme, dont la liberté d'interrompre sa grossesse, est déjà garantie par la Constitution. Bref, l'article 34 du projet de loi constitutionnel – "la loi détermine les conditions dans lesquelles s'exerce la liberté garantie à la femme d'avoir recours à une interruption volontaire de grossesse" – est d'une totale inutilité.
C'est au mieux symbolique, pour les féministes. Un écran de fumée, voire un coup politique. Mais comme il va être difficile d'agiter le chiffon rouge du RN sur le sujet, Jordan Bardella ayant écarté toute remise en cause de la loi Veil, nous on conseille l'épouvantail Poutine – qui a qualifié l'IVG de "problème grave" face à la chute de la natalité – très en vogue actuellement et notamment depuis que Bruno le Maire l'a sacré premier responsable de la hausse de la facture d'électricité.
Bonjour,
Hahaha, vous m'avez mis de bonne humeur par vos sarcasmes acérés..., au final ne démontrez vous pas que les macronistes produits à la chaine de la servilité ont une faible valeur ajoutée ?
Ciao