Olivier Véran et les casseroles
A Grenoble, malgré le black-out complet sur sa venue, le porte-parole du gouvernement n'a pas réussi à échapper aux casseroles. Quitte à s'enfermer dans une tour d'ivoire.
Ce n’est pas tant qu’Olivier Véran soit venu remettre l’ordre national du mérite à un de ses ex-collègues, lui qui fut avant d’être ministre de la Santé puis porte-parole du gouvernement, neurologue au CHU de Grenoble. Ce 12 mai, en marge de la petite sauterie à la préfecture gardée par un cordon de CRS, beaucoup ont fustigé la “République des copains”.
Il est vrai que Pierrick Bedouch, le chef du pôle pharmacie au CHU n’est pas connu pour être un ardent défenseur de la liberté vaccinale appliquée au covid. Pas du genre non plus à critiquer de manière virulente les initiatives et (non) actions quelles qu’elles soient, surtout quand elles émanent du gouvernement. Ses quatre doses vaccinales (ce qui le regarde), il les affiche avec zèle sur les réseaux sociaux.
Si le chef de service s’est vu remettre une telle distinction qui récompense les mérites rendus à la nation française, c’est pour sa bonne gestion de la crise covid. Résumé par le porte-parole du gouvernement : le chef de service a “particulièrement bien œuvré pour toute la sécurité du personnel et du bassin grenoblois pendant la crise covid”. Ce dont il est permis de douter, l’inefficacité des vaccins quant à arrêter la transmission et l’infection n’ayant jamais été évaluée lors d’essais cliniques plus que partiels. Nous n’aborderons pas les suspendus qui, certificat de rétablissement en poche, attendaient d’être réintégrés…
On se rappellera comment le gouvernement, s’appuyant sur les errements successifs de ses prédécesseurs, a causé la pénurie de masques, de blouses, de seringues. Et comment il se montre pour l’heure totalement incapable de gérer une pénurie autrement plus inquiétante : celles de médicaments, et notamment de base, type paracétamol.