
[ Sécurité des JO ] Amis polonais, restez chez vous (Polscy przyjaciele zostają w domu)
Des militaires étrangers patrouillant en armes nos rues en temps de paix sont les ennemis du peuple français , pas ses invités ni ses alliés.
Nos services de renseignement insistent lourdement pour que la cérémonie d’ouverture des JO soit annulée sous sa forme prévue. Trop risqué disent-ils. Pas besoin d’être grand clerc pour le savoir et le risque n’est peut-être pas si terroriste que cela. Imaginez les agriculteurs en profitant pour réellement confiner Paris, sous les hourras de l’ensemble de la province. Mais pas de panique, Halte là ! Les montagnards - ah pardon, non - les Polonais sont là !
A L’Eclaireur, nous n’avons rien contre la Pologne et encore moins contre les Polonais. Bien au contraire. Beau pays. Grand peuple. Fiers et vieux amis.
Celui qui rédige ces lignes a en revanche eu l’occasion de voir en Afghanistan, dans la province de Ghazni dont le PRT1 était polonais , une unité de l’armée de ce pays ami en action. Un demi-bataillon protégé par un régiment de la 101e division aéroportée américaine. Nous vous épargnerons ce que pensaient ces soldats d’élite américains affectés au babysitting au nom de l’Otan. Curieusement, ils étaient d’opinion que ce n’était pas vraiment pour cela qu’ils s’étaient engagés. Des limites des alliances.
Non pas que l’armée polonaise fusse mauvaise et le soldat polonais un pleutre – c’est tout le contraire. On peut en revanche suspecter ceux qui les commandent actuellement, pouvoir politique et hiérarchie militaire, d’avoir à nouveau des envies de charger des Panzers, à cheval, sabre au clair...
Que des militaires polonais en armes patrouillent en temps de paix nos rues ou “sécurisent des événements” fait de ces militaires une force d’occupation, donc, même si invités temporairement par un pouvoir qui abuse du pouvoir de les inviter, des ennemis en puissance. Même sous commandement français. L’armée française n’a pas vocation à faire du maintien de l’ordre et de la sécurité publique. Alors des soldats étrangers... La Pologne n’a t-elle pas une police composée de civils, qui, non armée et sans uniforme, peut prêter main forte si besoin est ? Et quand bien même, la pilule serait dure à avaler.
Maintenant, si vous le voulez bien, prêtons-nous à un exercice de politique fiction.
Emmanuel Macron est devenu paranoïaque rapporte Marianne dans une enquête qui fait froid dans le dos, parce qu’elle démontre que notre chef de l’Etat est incapable de garder la tête froide. Ce n’est pas nouveau. A chaque fois que ça chauffe en politique intérieure depuis 2017, il s’est toujours débiné à l’étranger ou outre-mer. Histoire d’injurier les Français de loin et de faire des photos en mode BFF (best friends forever) avec d‘autres chefs d’Etat.
Rappelez vous l’hélicoptère dans le jardin de l’Elysée prêt à l’évacuer alors qu’un Fenwick enfonçait la porte cochère des bureaux du porte-parole du gouvernement lors du mouvement des gilets jaunes.
Emmanuel Macron, persuadé que les Russes veulent lui faire la peau, en serait-il arrivé à ne plus faire confiance à l’armée française et la gendarmerie nationale dont il est le “zef” ? Considère-t-il notre police comme incapable de faire ce qu’il, à tort, pense être sa mission : à savoir protéger les pouvoirs en place plutôt que les citoyens ? La crainte de son éviction par des moyens peu constitutionnels aurait-elle contaminé les esprits fragiles de certains dirigeants européens trop heureux de trouver un écho à leur peur panique historique et hystérique de la Russie ?
Jusqu’où va-t-il pousser l’humiliation de la France et des Français ?
Si la paranoïa d’Emmanuel Macron est telle que relatée par Marianne, s’il revêt maintenant des costumes trois pièces pour cacher le gilet pare-balle qu’il porte sous sa chemise, est-il encore apte à diriger l’Etat français ?
Vu son bilan et l’opinion publique, que se passerait-il si Emmanuel Macron était renversé ou pire ? Un simple attentat (qui ne surviendra pas à Paris mais en province) et quelle meilleure occasion que les JO pour mettre le pays à feu et à sang ? Qui dans cette éventualité le défendra ? L’armée ne tirera pas sur le peuple. La gendarmerie nationale non plus. Avec la police, c’est moins clair mais elle en a tellement soupé déjà… Quant à la Garde républicaine, elle protégera les moyens de la République, donc le PC Jupiter si elle estime que Jupiter lui-même ne vaut pas la peine de l’être.
Quelqu’un a-t-il réfléchi à ce qu’il se passerait alors dans notre pays ?
Tout cela n’est que pure fiction, pure spéculation de notre part. Si Emmanuel Macron et les siens étaient boutés hors du pouvoir par des voies inconstitutionnelles, les conséquences seraient gravissimes. Jacques Sapir nous a exposé pourquoi dans ce podcast.
Néanmoins, une question lancinante persiste : Emmanuel Macron redoute-t-il la nation française dans l’ensemble de ses composantes au point de penser qu’avoir recours à l’étranger lui permettra de se maintenir au pouvoir, de se “sauver” ? Puisqu’il n’a jamais rien fait que pour lui-même, il va nous falloir obtenir réponse à cette question. Ses postures guerrières nous y obligent. Qui veut mourir pour lui ?
A suivre sur L’Eclaireur notre podcast avec le colonel Douglas Macgregor : “La posture d’Emmanuel Macron illustre l’effondrement de l’Otan et de l’Europe”.
“Provincial reconstruction teams” , où comment aider au développement avec des fusils d’assaut…
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