
Tu (te) casses, ou pas; Les nouveaux humanitaires; Une souveraineté, une; Petite Pac et gros mensonges; Liaisons dangereuses; Stratégie dans une botte de foin
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Opération réarmement
"Tu casses, tu répares; tu salis, tu nettoies; tu défies l'autorité, on t'apprend à la respecter".
A few moments later...
Des "humanitaires" à Kherson, sur la ligne de front
Nous prendrait-on pour des buses ?
Deux "humanitaires" français ont été tués et trois autres blessés à Kherson suite à une frappe russe, nous disent de concert MM. Lecornu et Séjouné.
Condoléances.
Quels sont les noms de ces humanitaires ? Pourquoi ne sont-ils pas rendus publics ? Quelle est l'ONG qui les employait ?
Aucune ONG n'enverrait des employés pour une raison fort simple : comme tout employeur, les ONG ont le devoir de s'assurer de la sécurité de leurs employés. Impossible à Kherson, une zone de guerre de haute intensité, la ligne de front. Le ferait-elle qu'elles seraient tenues civilement et pénalement responsables de la mort et des blessures des employés. Les assurances ne jouent pas en zone de guerre. Aucune ONG digne de ce nom n'accepterait que des humanitaires travaillent de concert avec l'armée ukrainienne ou soient localisés dans un bâtiment contrôlé par elle, devenu de fait une cible militaire légitime.
Soit il s'agit de mercenaires - donc de criminels selon la loi française, plus le problème de la France. Soit il s'agit de "conseillers", soit d'une équipe de nos forces spéciales ou du service action de la DGSE. Si c'est le cas, alors Emmanuel Macron, Gabriel Attal, Sébastien Lecornu, le chef d'état major des armées et le directeur de la DGSE sont personnellement responsables. Si c'est le cas, alors tout ce beau met en danger tous les humanitaires français travaillant dans des zones difficiles de par le monde.
Emmanuel Macron est allé faire le mariolle et donner des coups de mentons en Suède. La réponse du berger russe à la bergère française?
Quand va t-on arrêter de nous prendre pour des buses ?
Mise à jour : LCI nous apprend que les ukrainiens appellent humanitaires les "volontaires" - c'est à dire des mercenaires...
Souveraineté à la sauce alimentaire
Non seulement la "souveraineté" agricole est déjà inscrite dans la loi mais le concept relève du pur slogan.
"Nous inscrirons l’objectif de souveraineté dans la loi. Nous consacrerons dans le code rural l'agriculture comme un intérêt fondamental de la nation ".
Voilà donc, sans mauvais jeu de mots, qu'on nous ressort le bon vieux slogan d'une souveraineté à retrouver qui ne mange pas de pain. D'abord parce que, comme le souligne l'économiste Maxime Combes, l'objectif de souveraineté alimentaire est déjà inscrit dans la loi. C'est l'article L1 du code rural. Qui dit :
La politique en faveur de l'agriculture et de l'alimentation, dans ses dimensions internationale, européenne, nationale et territoriale, a pour finalités a pour finalités de (…) sauvegarder et, pour les filières les plus à risque, de reconquérir la souveraineté alimentaire de la France et de promouvoir l'indépendance alimentaire de la France à l'international, en préservant son modèle agricole ainsi que la qualité et la sécurité de son alimentation et en préservant les agriculteurs de la concurrence déloyale de produits importés issus de systèmes de production ne respectant pas les normes imposées par la réglementation européenne".
Elle est au surplus comprise dans l'article 410-1 du code pénal : "Les intérêts fondamentaux de la nation s'entendent au sens du présent titre de son indépendance, de l'intégrité de son territoire, de sa sécurité, de la forme républicaine de ses institutions, des moyens de sa défense et de sa diplomatie, de la sauvegarde de sa population en France et à l'étranger, de l'équilibre de son milieu naturel et de son environnement et des éléments essentiels de son potentiel scientifique et économique et de son patrimoine culturel".
Cette souveraineté a été mise à toutes les sauces. Au final le mot-valise ne veut pas dire grand-chose sauf à considérer que le slogan n'est que pure communication. C'est ainsi au nom de la nécessaire relocalisation des médicaments essentiels en France – qui dure, il y a toujours des pénuries touchant à la louche 3 000 médicaments dans le pays – que l'Etat prévoit de financer Seqens à hauteur de 20 %. En 2021, le spécialiste français des solutions pharmaceutique est passé sous pavillon américain.
Même chose du côté de la filière de la micro-électronique. L'Etat s'est beaucoup gargarisé de sceller le partenariat qui doit permettre de développer la production de semi-conducteurs en France. Et tant pis si les 2,9 milliards d'euros de subventions iront tout autant à STMicro qu'à l'américain Global Foundries avec qui le franco-italien s'est associé. Tant pis surtout si la souveraineté appliquée aux puces ne veut rien dire. Car le semi-conducteur est certes le composant de base, mais il n'est rien au-delà des beaux discours sans les circuits imprimés ou les composants passifs. Il n'est rien non plus sans le back-end – les tests et contrôles. Or, quand il y a eu pénurie, la moitié ne venait pas des semi-conducteurs...
Petite Pac et gros mensonges
La panique pour sauver des institutions européennes dévoyées commence sérieusement à se voir.
Emmanuel Macron assure que "sans politique agricole commune, nos agriculteurs n'auraient pas de revenus". Dans la même veine, on avait entendu Gabriel Attal assurer que sortir de l'UE – rien à voir avec les élections européennes à venir bien évidemment – c'était perdre les 9 milliards d'euros de la Pac.
Voilà, on va faire comme si l’Union européenne ne fonctionnait que grâce à ses ressources propres. Comme si Bruxelles levait l'impôt. Comme si ce n'étaient pas les États membres qui, par leurs contributions, finançaient les institutions européennes et les politiques communes. Comme si la France n'était pas un contributeur net, c'est à dire qu'elle donne plus à l'UE que l'UE ne lui donne. En 2020, Paris a versé 23,6 milliards d'euros pour en récupérer 15,8 milliards, faites le calcul. Depuis le Brexit, la contribution de la France est celle qui a le plus augmenté. La contribution nette de la France en 2023, c'est 12 milliards d'euros.
On va aussi faire comme si cette ponction qui, quand elle avait été créée en 1988 pour être seulement complémentaire, c'est à dire uniquement perçue que si les autres ressources propres étaient insuffisantes pour couvrir les dépenses, n'avait pas fait qu'augmenter. De la sorte qu'aujourd'hui, la contribution des Etats membres – prélèvement sur le revenu national brut et TVA – représente 84 % du budget de l'UE. Les ressources propres – droits de douane, prélèvements agricoles – n'ont cessé de diminuer, pour atteindre désormais des valeurs plancher. Un élargissement fait à la va-comme-je-te pousse n'y est également pour rien. Accueillons donc dans l'UE des pays qui ne remplissent pas les conditions : Ukraine, Moldavie, Kosovo, Macédoine du Nord, Bosnie...
En 2012, un rapport du Sénat préconisait de remettre à plat le système de financement de l'UE par la création de nouvelles ressources propres au profit de l'allègement de la contribution des Etats au budget européen. Un ange passe... Cela fera un sujet en plus pour Emmanuel Macron quand il ira discuter le bout de gras avec Ursula von der Leyen à Bruxelles.
Liaisons dangereuses
Exfiltrations en cours dans la presse française au risque de collusion avec les élections ? Non, rien...
"La cheffe du service politique du journal "Le Monde", Ivanne Trippenbach, a annoncé qu'elle quittait cette fonction et changeait de service devant "l'émoi suscité" par le fait que son conjoint soit un conseiller du premier ministre Gabriel Attal." Ivanne Trippenbach est sortie diplômée du Centre de formation des journalistes en 2018 et 5 ans après seulement, elle est nommée chef du service politique du Monde ? Carrière fulgurante pour une journaliste qui n’a jamais suivi que “l’extrême droite”.
Il n'y a là rien de bien nouveau. Qu'on se rappelle les couples Valérie Trierweiler-François Hollande, Audrey Pulvar-Arnaud Montebourg, Michel Sapin-Valérie de Senneville, Christine Ockrent-Bernard Kouchner, François Baroin-Marie Drucker, Jean-Louis Borloo-Béatrice Schönberg ou Anne Sinclair-Dominique Strauss-Kahn pour ne citer que les plus connus. Car en France, la pratique est très courante, tellement qu’ en 2019, The Australian avait écrit: "la France est une nation où responsables politiques et journalistes couchent littéralement les uns avec les autres".
Cette consanguinité est ainsi parfaitement résumée dans le terme de "classe politico-médiatique". Tous se fréquentent régulièrement et ils fréquentent tout aussi régulièrement les mêmes milieux dans un entre-soi hors sol qui ne leur pose strictement aucun problème au mépris de la déontologie et des conflits d’intérêts.
Du coup, hop, opération déportation à Le Monde. Même chose pour Léa Salamé dont le conjoint, Raphaël Glucksmann, est candidat aux élections européennes : la journaliste a été mise en pause de ses interviews politiques. On admire l'exercice, entre sacrifice professionnel et une déontologie chevillée au corps : la pause a été prévue pour six semaines, le temps de la campagne électorale officielle en France. Comme si le député européen sortant n'avait pas commencé à faire campagne, lui.
Etant entendu que tout ceci est parfaitement hypocrite et relève du simple habillage de façade. Il n'y avait qu'à écouter Lea Salamé parfaite dans son rôle de courroie gouvernementale, face à un Aurélien Rousseau droit dans ses bottes affirmant, sans être contredit, que les vaccins Covid n'avaient strictement aucun effets secondaires.
Vous avez dit porosité ? En matière de liaisons dangereuses, on aurait tort de s'arrêter en si bon chemin. Car en France, on peut aussi être journaliste et politique ou journaliste et consultant. Et même les trois à la fois : journaliste-politique-consultant. A Grenoble, Christophe Revil est journaliste pour TéléGrenoble (la télé locale largement financée par les subsides publics, ville et métropole en tête), élu (à la métropole) et consultant (pour la ville de Grenoble). Et ce sans que cela ne gêne le monde du monde l'Arcom...
Grande stratégie (bis)
Ce sont donc les forces de l'ordre qui bloqueront Rungis et l'accès aux aéroports. Du génie !
Nous l'avons écrit il y a deux jours dans cet article intitulé "Petit précis de manipulation médiatique". Nous avons eu le nez creux (ou nous sommes bien renseignés).
Laissez passer le week-end et ordonnez aux médias d’Etat de matraquer que le mouvement est fini, que vous avez géré le problème, que Paris ne sera pas bloquée jusqu’à ce que les Parisiens aient mangé tous les “surmulots”. Si lundi la situation n’est pas revenue à la normale, sortez lacrymos, LBD, grenades de désencerclement et blindés de la gendarmerie. Envoyez les forces de l’ordre péter la gueule à ces pécores qui ne se contentent pas de vos belles paroles creuses. Ce sera légitime.
Ceux qui nous gouvernent sont prévisibles à en être bêtes.
Déployez donc les VAB de réforme de la gendarmerie afin que les agriculteurs ne puissent pas bloquer l'accès à Rungis et aux aéroports et ce seront les forces de l'ordre qui les bloqueront ! Si les paysans ne peuvent pas passer, alors personne ne passera ! Du pur génie : Gérald Darmanin construit la prison en étant à l'intérieur et n'a pas les clés ! Il empêche un blocage en bloquant ce dont il veut empêcher le blocage. Il suffira que les agriculteurs restent à bonne distance mais suffisamment près pour obliger au maintien du dispositif, avec un minimum de tracteurs engagés. Nous ne parlerons même pas du cas où les agriculteurs, tels la cavalerie légère de la Grande armée, décideraient de galoper dans tous les sens afin de harcerler et d'épuiser flics et pandores ...
Nous nous permettons de suggérer malicieusement une double manœuvre de débordement de Paris par l'Est et par l'Ouest puis une jonction du côté de Beauvais suivie d'une percée vers Bruxelles, ville-région encore plus aisée à bloquer que Paris, d'autant que les paysans français pourraient y recevoir le prompt renfort de leurs collègues allemands et néerlandais ! La Blitzkrieg en tracteur, il n'y a que cela de vrai !
Rungis n'est pas un endroit où l'on cultive quoi que ce soit. C'est un marché de gros, dont l'activité dépasse de loin le simple approvisionnement de Paris. C'est le plus important marché de gros d'Europe. S'agissant de produits frais, les stocks sont limités. Il suffit de bloquer l'accès aux camions de l'ensemble de l'Île de France pour qu'en quatre à cinq jours les Parisiens en soient réduits à bouffer du rat. ll suffit de bloquer, même de manière intermittente, l'accès des camions à l'Ile France et Paris tombe.
On va rire si les routiers décident d'avancer leur mouvement de grève prévu pour le 5 février. Non parce que quitte à ne pas pouvoir rouler, autant faire d'une pierre deux coups. Soyons fous: et pourquoi pas une grève des aiguilleurs du ciel et du personnel roulant de la SNCF ?
La province est tranquille, elle sera toujours livrée et desservie. Elle n'est pas concernée.
Lettre confidentielle des Alpes du 4 février 2024.... déjà de l'histoire ancienne...
Il n'y aura pas de blocage, pas de coordination des luttes....pas de harcèlement de cavalerie...
C'est le grand retour victorieux à la niche.
Circulation en direct sur Mappy, qui semble l'organe d'information le plus objectif du royaume indique du vert partout. (Sauf 2 petits bouts à Limoges et Vichy... nettoyage ?).
Finalement ça a été du winwin... du fifty fifty comme disait Sadam...
Le Mercosur et autres accords de performances n'ont pas été remis en cause...
Caligula (j'ai bien aimé ce surnom) qui se faisait tirer les oreilles par l'industrie chimique a pu honorablement sortir du plan Ecophyto.
Les industriel agraires ont pu lever leur contraintes..
Le reste n'est que simples peccadille..
Ouf...
Crise suivante...
Hahaha... il en sera ainsi pour longtemps... les lyonnais et grenoblois ont passé le WE au ski... mais que demande le peuple !
...
Ca durera tant qu'il y aura de la bouffe à Carrefour.
Toutes les règles économiques ou sociales peuvent être modifiées à souhait crise après crise...
Et entre promesses, mesurettes et bâton... le peuple vaxinné se tiendra tranquille.... en plus on est partis pour 10ans de JO...la fête.
Hahaha
Très bon début de semaine