Chartreuse libre; Erreur de tir; Référendum en (s)toc(k); Diplomatie au rabais; Médaille fiscale; Un 49.3 et puis s'en va; La géopo par UVDL
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Mutins de Panurge
On connaissait la Chartreuse verte. Voici la Chartreuse libre.
(La photo d'illustration est une capture d'écran du site du Dauphiné Libéré)
La Chartreuse n'est pas libre ?
On peut librement y randonner sur les chemins balisés à cet effet, sur lesquels on doit rester. Parce qu'une partie du parc naturel régional est une réserve naturelle, et ne pas le faire expose à des amendes plutôt salées distribuées par des agents de la police de l'environnement qui font très bien leur métier parce qu'intraitables. En dehors de la réserve naturelle, on reste sur les chemins balisés, sinon on empiète sur des propriétés. Pas le droit d'y pénétrer, d'y bivouaquer etc. sans l'autorisation du propriétaire, public comme privé. Car oui, même la propriété de l'Etat est dans les faits privée, puisque l'Etat possède exactement les mêmes droits qu'un propriétaire privé, à la seule différence que la propriété de l'Etat est inaliénable.
Nous vous avions déjà parlé dans ce podcast de la fausse polémique lancée par des militants de leur seule propre cause, et certainement pas celle de la nature. Le propriétaire du domaine dans lequel est située la tour percée est dans son bon droit le plus absolu. Dans un pays civilisé, c'est le droit qui régit les rapports sociaux, pas les caprices et le nombril de Pierre, Paul et Jacques.
Entre 500 et 1000 de personnes accoutrées en parfaits randonneurs modernes ont participé le 15 octobre à un défilé forcément "pacifique et citoyen" contre la "privatisation de la montagne" à l'appel du Collectif Chartreuse et d'autres collectifs écologistes.
L'imbécilité n'attend pas la taille des pieds comme disait l'autre. Oui, on provoque. On se moque. Sinon on va devoir commencer à braconner l'écoloboborando quechuae à poils longs, espèce protégée par le code pénal alors qu'elle pullule et est nuisible. Car oui ! Si l'Etat ne le fait pas, nous prendrons nos responsabilités pour protéger la biodiversité en assurant que sa population soit saine et d'une taille soutenable pour l'écosystème ! (on vous a dit qu'on provoquait).
La situation est si grave qu'une sous-espèce parfaitement étrangère à la région est venue s'y implanter malgré le réchauffement climatique, l'écoloboborando hellyhansenae norvegicus. Sa présence a été capturée par le photographe animalier du Dauphiné Libéré. L'écoloboborando hellyhansenae norvegicus est identifiable par sa queue en forme de drapeau rouge à croix bleue à liseré blanc, voir en illustration. Maîtrisant à la perfection son cri guttural, nous lui bramons Herregud, kan'ke du ta nisselua di paa og tie stille ? I Norge, jakten er tillat i natur reservat. Ser du baade öst og vestmarka i Oslo? Man jakter der ! Derfor kom ikke her aa fortelle oss franskmen hva vi bör gjöre, hvordan vi skal forvalte naturen vaar ! (C'est drôle ces gens qui continuent chez eux à chasser la baleine alors que c'est strictement prohibé par plusieurs conventions internationales mais qui viennent nous dire ce que nous devons faire chez nous).
Ce que ces braves gens ne comprennent pas, c'est que la notion de propriété est à contraster avec celle d'espace public. Le droit à la propriété est constitutionnel. La nature n'est pas l'espace public. Nulle part. Il y a toujours un propriétaire. Partout. L'espace public est la partie du territoire appartenant à la collectivité où elle a décidé de la libre circulation. Un parc ou une réserve naturelle ne garantit pas la liberté de circucler mais pose des obligations de gestion et un encadrement strict des activités s'y déroulant. C'est d'ailleurs ce que rappelle la loi de février 2023 exigée par ... des défenseurs de la nature.
Un propriétaire dispose de l'usus (usage exclusif), de l'usus fructus (l'usufruit, la possibilité d'exploiter ou de louer sa propriété) et de l'abusus (du droit de disposer par la vente ou l'hypothèque de sa propriété). Cela vaut également pour l'Etat et les collectivités qui font ce qu'ils veulent de ce qui leur appartient dans les condtions prévues par la loi. Une partie de la réserve de Chartreuse est une réserve intégrale, située sur des parcelles appartenant à l'Etat, qui a donc décidé de son interdiction totale d'accès.
Quant aux deux députés EELV - ah pardon, les écologistes - qui ont déposé une proposition de loi sur le droit d'accès à la nature, ils sont aussi schizophrènes que clientélistes. Les droits des uns ne peuvent s'exercer au dépend des droits des autres. L'Etat ne peut imposer, une fois encore, la liberté de circulation que dans ce qui lui appartient.
Comment ambitionner de protéger la nature en exigeant que des nuées de criquets y fasse des randonnées sans aucune forme de contrôle ? Cela ne suffit pas d'avoir vu le Mont Blanc transformé en boulevard ? Cela ne gêne personne de voir le lac Achard devenir tous les étés le camping des flots bleus ? Cela ne dérange pas que plus de 300 000 personnes arpentent chaque année la réserve naturelle de Chartreuse à coût important pour la collectivité alors que les retombées économiques locales sont négligeables, les randonneurs achetant quasiment tout dans la vallée à part 250 grammes de tomme au Charmant Som et montent en voiture pour éviter la marche d'approche ?
Bref, encore une minorité agissante et puérile qui croit que le monde tourne autour de ses exigences nombrilistes. Le savoir-vivre en randonnée consiste à ne randonner que là où on a le droit de le faire, c'est à dire sur les sentiers balisés. Et c'est très bien ainsi.
Jihad Islamique = armée ukrainienne
Les autorités israéliennes affirment que la frappe sur l'hôpital à Gaza est le résultat d'une erreur de tir du Jihad Islamique.
Vous souvenez-vous du missile russe tombé sur le territoire polonais ayant fait deux morts et qui avait poussé un certain nombre de gens – journalistes et experts de plateau de télé en tête – à réclamer que soit enclenché l'article 5 du traité de l'Otan (qui engage tous les pays membres de l'Alliance à fournir en cas d'agression une assistance militaire) ? Il s'est rapidement avéré que c'était un missile anti-aérien ukrainien S300. Relire ce qu'en disait à l'époque le colonel Douglas Macgregor.
Avez-vous toujours à l'esprit l'attaque russe au missile sur un marché en Ukraine il y a deux mois qui a fait 17 morts ? Encore un missile ukrainien.
Les autorités israéliennes affirment que la frappe sur un hôpital à Gaza est le fait d'une erreur de tir du Jihad islamique. Bon. Bien.
Et mon derrière, c'est du phacochère?
Que les groupes armés terroristes palestiniens utilisent des infrastructures civiles comme l'ont systématiquement fait les Ukrainiens avec l'assentiment de l'Occident est une chose, et un crime de guerre. Que Tsahal frappe cet hôpital en est une autre, et également un crime de guerre.
D'où la nécessité d'une enquête internationale impartiale, qui sera facile à effectuer car tous les membres permanents du conseil de sécurité de l'ONU ont les moyens de détection nécessaires pour démontrer qui est le responsable.
L'inexistence totale de toute forme de diplomatie du côté occidental est effrayante. D'autant qu'à bas bruit mais au su et vu de tous, la Chine s'attache à rassembler les pays arabes, non pas pour oblitérer l'Etat d'Israël, mais pour poser les fondations d'une paix durable au Moyen Orient. Alors que l'Occident ne sait répondre aux crises qu'en envoyant l'armée ou en imposant des sanctions. Chez nous, on pend d'abord, on discute après.
Référendum en (s)toc(k)
Il n'y aura pas de référendum sur l'immigration en France. Pas le temps, a répondu Sacha Houillé.
Le peuple, tout ça, ça commence à bien faire. Les Républicains veulent un référendum sur l'immigration ? C'est pas que la Macronie ne veut pas. Non, elle a juste pas le temps. Pas le temps de faire "référendum sur référendum" (sic) dixit Sacha Houlié, le président de la commission des lois à l'assemblée nationale à l'antenne de Sud Radio. Depuis quand le peuple peut-il être consulté ? Depuis quand appliquerait-on l'article 3 de la Constitution qui dit que "la souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s'en attribuer l'exercice" ?
Certes, l'exercice du référendum est en France très encadré et nécessiterait de réviser la Consitution pour élargir son champ. Car aujourd'hui, une consultation ne peut porter que "sur l'organisation des pouvoirs publics, sur des réformes relatives à la politique économique ou sociale de la nation et aux services publics qui y concourent".
Pour la petite histoire, rappelons que le dernier référendum en France remonte au 29 mai 2005. Il s'agissait que les Français approuvent, ou non, le traité établissant une Constitution pour l'Europe. Ce sera "non" (54,68 % des suffrages exprimés) et pourtant on y avait mis le paquet côté temps d'antenne. Qu'importe. Le traité de Rome II black-boulé, le texte était illico remplacé par un autre, le traité de Lisbonne, derechef enterriné en 2007.
Du coup, on comprend mieux la suite des propos de Sacha Houlié. Toujours à l'antenne de Sud Radio, le député macroniste a jugé le référendum "purement cosmétique". On peut en effet le voir comme ça. On peut aussi le voir à l'aune des sondages, qui ne fleurent pas vraiment la politique d'accueil indifférencié, ni la politique macroniste du "en même temps".
D'après la dernière étude Odoxa Backbone consulting pour Le Figaro, 74% des Français rejettent la politique migratoire du gouvernement. Selon un autre sondage, du think-tank Confrontations Europe et l'institut Viavoice, 71% des Français estiment les arrivées trop importantes dans l’Hexagone. Selon un autre, pour BFMTV, 65% des Français sont opposés à l'accueil des migrants de Lampedusa, mais 63% favorables à l'accueil des réfugiés politiques.
Evidemment, ça ne reste que des songades. Et résumer l’« opinion » à une seule question n'a pas beaucoup de sens. Sauf que, partout en Europe, celle d'Amsterdam, de Schengen, du traité de Rome et de la directive sur les travailleurs détachés, cette Europe de la libre circulation, ça verrouille de toutes parts.
Le Danemark va intensifier sa lutte contre les travailleurs étrangers illégaux. L'Allemagne remet les contrôles à ses frontières, avec la Suisse, la Pologne et la République tchèque, dérogeant (moyenannt l'aval de Bruxelles) à l'espace Schengen.
L’Autriche s'y met aussi, qui contrôle dare-dare voyageurs slovènes, hongrois et tchèques. La Norvège, qui n’est pas membre de l’UE mais fait partie de l’espace Schengen, contrôle dans les villes portuaires où arrivent les voyageurs en provenance du continent européen quand la Suède s'y plie à toutes ses frontières. Quant à la France, elle a installé des contrôles à chacune de ses frontières, au nom de la lutte contre le terrorisme. Ainsi faisant, un quart des pays de l’espace Schengen, jadis "joyau de la couronne de l’intégration européenne", a mis en place des contrôles aux frontières affectant la moitié de la population.
"Les Républicains cherchent peut-être à prospérer sur le malheur que vit notre pays à chaque attentat", s'est défendu Sacha Houlié. C'est vrai que Gerald Darmanin non... Après l'attentat d'Arras, le projet de loi immigration, qui doit commencer à être examiné par le Sénat le 6 novembre, devrait être durci.
Diplomatie au rabais (la suite)
Ainsi faisant, la France devrait poursuivre son déclassement diplomatique
L'échec de la diplomatie française, dont L'Eclaireur vous narrait un épisode à écouter ici, n'est peut-être bien qu'un nouvel épisode d'une dégringolade annoncée. On avait déjà eu un petit aperçu de l'état de notre diplomatie, et au rang auquel elle est renvoyée, par notre apprenti diplomate. Qu'on se rappelle les camouflets infligés à Emmanuel Macron en Chine ou en Russie. Qu'on se rappelle aussi l'attitude du chef de l'Etat français en Afrique (le coup de la clim restera dans les annales). Au niveau de l'UE, même débandade où on a vu la présidente de la Commission européenne, l'incontournable Ursula von der Leyen, s'improviser présidente du Conseil et s'arroger la compétence des affaires étrangères, qu'elle n'a pas.
Le problème est qu'il est fort à parier que tout ceci ne va pas aller en s'arrangeant. Tout le monde l'a plus ou moins oublié mais Emmanuel Macron s'est pris de réformer la haute fonction publique et de supprimer le corps diplomatique pour l'intégrer et le diluer dans un nouveau, celui des « administrateurs de l’État ». Et ce en pleine guerre en Ukraine. Tout un symbole... La France qui dispose (jusqu'à quand ?) du troisième réseau diplomatique au monde a ainsi fait une croix sur ses diplomates professionnels, dont le métier s'apprend moyennant une longue expérience sur le terrain. Désormais n'importe quel haut fonctionnaire dépendant du Quai d'Orsay ou d'autres ministères peut être nommé ambassadeur, consul général ou directeur. Et tant pis si la valse des postes et nominations – sans parler du bagage et des compétences – laissent augurer d'une diplomatie en pointillé.
C'est ce qu'on appelle être dans l'air du temps. Alors que le nombre d'Etats-nations s'est multiplié avec la chute de l’empire soviétique et l’explosion de la Yougoslavie, alors que tout ceci est en train de se recomposer, la France (comme la plupart des pays occidentaux) y va au rabais, rabotant crédits et coupant dans le personnel. En vingt ans, le Quai d'Orsay a ainsi perdu 30 % de ses effectifs, subissant la concurrence grandissante d'agences comme l'Agence française de développement.
Pour remonter la pente, le député LFI Arnaud Le Gall estime qu'il faudrait recruter 1.500 personnes sur cinq ans, soit plus de 10 % des effectifs actuels. On en est loin. Les états généraux de la diplomatie convoqués pour éteindre la fronde ont beau avoir annoncé 700 équivalents temps plein en plus entre 2024 et 2027, la promesse se fait attendre, qui ne s'est pour l'instant pas traduite par une augmentation du recrutement. Pour l'association française des diplomates de métier, au contraire même, "de nombreux signaux alarmants ont été envoyés aux agents de ce ministère, donnant le sentiment d'une accélération de la décomposition de notre ministère". Il y a bien une solution : laisser Ursula von der Leyen ... non, pardon Charles Michel, s'arroger la totale compétence en lieu et place des 27...
Niches et cadeaux fiscaux, le revers de la médaille
Le gouvernement s'apprête à prendre d'une main ce qu'il donne de l'autre.
Il y a niches fiscales et niches fiscales. Celles où le gouvernement se prépare à tailler dedans au motif de faire des économies. Les services à la personne par exemple qui concernent 4,5 millions de foyers fiscaux pourraient en faire les frais dans le projet de budget pour 2024, même si ce n'est pas la première fois que cette piste est avancée.
La fiscalité des LMNP, les locations meublées non professionnelles, pourrait aussi être revue à la hausse, et tant pis si là aussi le gouvernement lance des pistes pour bifurquer en cours de route, laissant propriétaires et locataires au bord du chemin – les notaires bien moins qui devraient bénéficier de la hausse des transactions. Et ce en pleine crise du logement.
Le retour de bâton risque d'être violent. A moins d'avoir investi dans du Airbnb. Car oui, la niche fiscale qui profite aux locations de meublés touristiques, et qui risquait d'être sérieusement rabotée par les députés, a non seulement été épargnée mais va sortir renforcée : le saisonnier a été exempté de TVA. Précisons que depuis des mois le gouvernement promettait de revenir sur le statut fiscal particulièrement avantageux des locations de courte durée, les meublés de tourisme pouvant bénéficier d’un abattement allant jusqu’à 71 % – mécanisme qui a contribué à doper ce marché.
Un amendement transpartisan, qui proposait d'aligner tous les régimes fiscaux, meublés touristiques, meublés traditionnels et locations vides avec un même niveau d'abattement fiscal (40 %), a finalement été rejeté au moment du vote. Avec cet argument choc du député Mathieu Lefèvre (Renaissance) : les Jeux olympiques à Paris, dont Airbnb est l’un des partenaires officiels soit dit en passant, pourraient être destabilisés par ce coup de rabot...
A coup de niches et autres cadeaux fiscaux, la France se prendrait-elle pour la Suisse ? La question se pose d'autant plus que le gouvernement travaille une autre piste : exonérer d’impôt sur les sociétés, de cotisations foncières et sur la valeur ajoutée les fédérations sportives internationales dont la très grande majorité ont leur siège à Zurich, Lausanne ou Berne. Tout en faisant bénéficier d’un régime fiscal très avantageux leurs salariés installés en France.
Là aussi, on admirerait presque le coup de maitre puisque c'est via un amendement déposé à la dernière minute, et alors que la première ministre faisait pour la énième fois passer en force à coup de 49.3 son projet de loi des finances, que la majorité gouvernementale s'y est pris.
En attendant de potentiels déménagements, l'amendement exonère un peu plus la FIFA en France (qui ne payait déjà pas d'impôt sur les sociétés), via son annexe à Paris installée en 2021 et à la tête de laquelle la fédération internationale a nommé Noël Le Graet quand le patron de la FFF a dû quitter les instances françaises en raison de multiples accusations de harcèlement moral et sexuel. Franchement, nous, on ne voit pas où est le problème...
Mais pas seulmeent la FIFA.
Si cet amendement au projet de budget 2024 est adopté, le très accomodant régime fiscal concernerait potentiellement trente fédérations sportives internationales reconnues par le Comité international olympique. Ce alors que la France s'est mis en tête de rafler l'organisation de tout un tas d'evenements sportifs mondiaux. A quelques mois des JO de Paris 2024 et alors que la France tente le tout pour le tout en vue de décrocher les JO d'hiver 2030 grâce à une candidature commune Paca-Auvergne Rhône-Alpes bricolée à la va-vite et impulsée par Guy Drut, membre du CIO depuis 1996...
Un 49.3 et puis s’en va
Nouvel épisode de l'exercice du pouvoir en France.
C'est une séquence qui en dit long sur l'état de nos institutions et surtout dans quelles considérations l'exécutif tient le parlement. Le 18 octobre, alors que la séance consacrée à l'Assemblée nationale à l'examen du projet de budget 2024 n'était pas levée, la première ministre et les ministres sur ses talons, a levé le camp. Entre deux 49.3 (on en est à treize) et deux motions de censure toujours aussi couronnées de succès, l'exercice du contre-pouvoir en France tourne de plus en plus à la farce.
Enervement de Yaël Braun-Pivet, la présidente de d'une assemblée nationale qui ressemble de plus en plus à une cour de récréation peut-être parce qu’elle est présidée par une gamine, obligée une nouvelle fois de taper du poing pour faire respecter le règlement. La séquence repérée et repêchée par Pure Politique est à regarder là :
Conte de la folie ordinaire
Ursula von der Leyen affirme que Hamas et Russie, c'est la même chose.
Ursual von der Leyen persiste à se prendre pour un chef d'Etat alors qu'elle n'est qu'une fonctionnaire contractuelle non-élue. Elle persiste à parler au nom de l'UE partout et tout le temps, alors que seul le Conseil européen réunissant les 27 chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres le peut. Elle continue à croire qu'elle dispose de prérogatives en matière de politique étrangère, qu'elle n'a pas. Et personne ne la remet à sa place en lui rappelant les traités dont la Commission européenne est censée être la gardienne.
Dernière sortie en date face au think-tank néolibéral/néoconservateur The Hudson Institute : la Russie et le Hamas sont faits du même bois. Ce qui doit encore faire pleurer de rire à Moscou et énerver l'ensemble du monde arabe.
Comment peut-on être bête au point de comparer un Etat souverain, une puissance majeure, qui trente ans durant a clairement exprimé que l'Ukraine était une ligne rouge en ce qui concernait sa sécurité nationale et que l'Occident a cherché à détruire en menant une guerre par proxy et un acteur quasi-étatique terroriste dont l'émergence fut grandement facilitée par Benjamin Netanyahu donc l'Etat d'Israël (pas nous qui l'écrivons mais le grand quotidien israélien Haaretz) ?
Encore une manœuvre de diabolisation qui ne vise pas à résoudre une situation explosive dans laquelle, après avoir subi une défaite stratégique majeure, l'Etat hébreu s'est enferré tout seul dans une impasse stratégique en bombardant Gaza City, mettant les leaders arabes, qui seuls détiennent les clés de la paix et peut-être même de sa survie, dans l'impossibilité d'agir. Et von der Leyen est allée exprimer au nom de 27 peuples qu'elle ne représente pas le soutien unilatéral de l'UE à l'une des parties belligérantes
Rappelons qu’Angela Merkel ne voulait pas d’Ursula von der Leyen à la tête de la Commission et que c’est Macron, à qui les américains sont soufflé cette bonne idée, qui a insisté pour…
Ursula von der Leyen répète-t-elle comme un perroquet les éléments de langage américains? Le catastrophique secrétaire d'Etat Antony Blinken, qui s'est pris camouflet sur camouflet lors de sa tournée au Moyen Orient (Mohammed Ben Salman l'a laissé poireauter toute une nuit, 14 heures durant. Les Jordaniens, les Egyptiens ont annulé leurs rendez-vous etc.) nous ressort le mantra du "EVIL", du mal, de la "haine". Il faut dire que son argument principal lors de sa tournée était "mais moi, je suis juif", ce dont ses homologues se contrefichent comme de leur première djellaba.
L'Ukraine, une démocratie? L'Ukraine n'a jamais été une démocratie. Ce que voit le reste du monde est la folie américaine et occidentale qui depuis trente ans n'amène que ruine, désolation et mort au nom de la démocratie et des droits de l'Homme.
L'Ukraine est une défaite totale pour l'Occident. Ceux qui ont poussé à cette guerre par procuration contre la Russie et se sont opposés à l'accord de paix de mars 2022 devrons rendre des comptes devant la justice. Il s'agit maintenant de s'assurer qu'Israël ne connaisse le même sort que l'Ukraine. Comme nous le disions dans ce podcast, cela ne pourra se faire qu'en travaillant avec tout le monde, y compris ceux qu'on n'aime pas, y compris l'Iran, la Russie et la Chine.
"Devront rendre compte devant la justice..."
C'est un mantra que l'on lit/entend souvent depuis la farce covidesque et son invitation sympathique à l'injection d'élixir....
Mais la justice, entre les voleurs de pommes et le manque de personnel où est-elle ?
Collin Powel est mort bienheureux dans son lit, et il n'est que le maillon d'une longue lignée d'intouchables qui ne fait que s'allonger...
Ne devrait-on dire " Encore une belle bande de ***** qui va couler des jours heureux au bord des piscines de palais et a nos frais " ???
Et on pourrait ajouter pour la version longue "dormez dormez braves gens....."
:-)
Olivier