[ Edito ] Elon I, roi de Prusse et d'Angleterre (et bientôt de France?)
Le milliardaire sème une sainte panique au sein des establishments européens avec ses déclarations sur X. Ingérence, peut-être pas. Grande politique sans aucun doute.
Contrairement à François Bayrou, Elon Musk n’a pas été fait en deux coups de cuillère à pot (calembour pompé sans vergogne au grand Frédéric Dard)1. Il est vrai que l’homme le plus riche du monde n’y va pas avec le dos de la culière quand il exprime ses opinions à propos des pouvoirs en place au Royaume-Uni et en Allemagne, et plus généralement en Europe.
Mais s’agit-il pour pour autant d’ingérence comme le piaille le ban et l’arrière ban de l’establishment européen ? Ne serait-ce pas plutôt un retour brutal à la réalité pour cet establishment ?
Faire marche arrière toute quand on est au bord du gouffre au lieu de faire un grand pas en avant, est-ce être réactionnaire ?
A notre connaissance, Elon Musk ne finance pas un vaste réseau de fondations et d’ONG visant à imposer une idéologie et un modèle de société dont les peuples ne veulent pas, en influant directement sur les décideurs politiques, les élections et les médias. Elon Musk se contente de donner son avis. Ce qui peut certes être irritant, mais il le fait publiquement, non pas de manière souterraine, et on peut lui apporter directement contradiction.
Le fait qu’il s’en prenne aux pouvoirs en place au Royaume Uni et en Allemagne n’est en revanche pas innocent. Ils vont se voir présenter la facture de leur coopération active avec “l’Etat profond” américain pour abattre Donald Trump depuis 2015. Il serait naïf de croire qu’Elon Musk s’amuserait à cogner comme un sourd sans l’aval du président élu et de son équipe de transition.
Perfide Albion et traitre Germanie
Tout cela a commencé à l’été 2015, quand le directeur de la CIA de l’époque, John Brennan, a demandé à des services alliés de mettre sous surveillance et de tamponner des membres de l’équipe de campagne de Donald Trump au motif d’une collusion avec la Russie, fable concoctée par la campagne d’Hillary Clinton.
Le même John Brennan avait briefé peu de temps auparavant Barack Obama sur les mauvaises intentions de l’équipe de campagne de son ancienne secrétaire d’Etat, notamment sur l’existence d’un dossier fabriqué et diffamatoire dans lequel il était affirmé, entre autres affabulations, que le Kremlin détenait du kompromat sur Donald Trump impliquant une partie fine dans un grand hôtel moscovite avec des prostituées et de l’urine. Barack Obama s’empressa de ne pas intervenir, ce qui en dit long sur sa personne et sur son attachement à la démocratie.
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