[ Edito ] Mourir pour Dantzig
Le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki assène que "L’Europe gagnera la guerre en Ukraine, avec ou sans l’Allemagne". Folie douce.
En Occident, trop de gens peu sérieux occupent des postes très sérieux. Joe Biden, Antony Blinken, Loyd Austin, l’ineffable Karine Jean-Pierre. L’ensemble de l’administration américaine en fait. La sixième liasse de documents très secrets (top secret) détenue illégalement par la président états-unien dans l’une de ses résidences du Delaware a été retrouvée hier suite à une perquisition du FBI. La première fut découverte dans des cartons stockés dans son garage à côté de sa corvette…
En Europe, nous avons des foudres de guerre comme Ursula von der Leyen, Josep Borrell, Thierry Breton, Emmanuel Macron, Olav Scholz... La Finlande a même un(e) premier(e) ministre qui n’a jamais dessoulé de sa dernière cuite en soirée étudiante Erasmus, qu’elle a “entretenue” à Davos en devenant “young leader”. Et premier ministre aussi, histoire d’éviter la gueule de bois. Kippis !1
Qui, en pleine possession de ses moyens, pourrait croire que quoi que ce soit de sérieux pourrait aboutir de négociations avec un tel équipage, dont la parole serait crédible ?
Mais le pompon est décroché par le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, auteur d’un fulgurant “ L’Europe gagnera la guerre en Ukraine, avec ou sans l’Allemagne” après que le chancelier Scholtz s’est dit pour le moins réservé sur la question de la livraison à Kiev de chars de fabrication allemande.
Argutie reprise avec autant de délectation que de bêtise par certains éditocrates ayant une expérience internationale et une connaissance du monde ne dépassant pas le périph’ parisien. Tout le monde semble être oublieux de cette maxime de Bismarck : “Il est bonne politique d’avoir un bon traité avec la Russie”.
Ci-après notre article traitant des farceurs russes s’étant fait passer pour Emmanuel Macron en pleine escalade du conflit ukrainien, afin de palabrer sept minutes durant avec le président polonais Andrzej Duda. C’est dire si le guerrier Etat polonais a des services de sécurité à la hauteur.
Premier constat : l’Europe ne se bat pas en Ukraine, preuve que l’Ukraine n’est pas une question existentielle pour elle, alors qu’elle l’est pour la Russie. Le premier ministre polonais délire, tout comme les trois Républiques baltes, la Finlande et la Suède. (qui ne sont pas prêtes de rentrer dans l’Otan après l’autodafé du Coran exécuté par un fou devant l’ambassade de Turquie à Stockholm).
D’un point de vue stratégique, l’affaire est entendue depuis toujours. Les Russes savaient comment finir la guerre qu’ils ont commencée avant de la déclencher. Contrairement à l’Occident, Etats-Unis en tête, où l’émotion annule toute réflexion. Prenez la “guerre contre le terrorisme”, qui ne pose pas de fin puisque le terrorisme est une tactique.
La Russie ira jusqu’au bout, jusqu’à l’obtention de son objectif de démilitarisation de l’Ukraine, que ce soit par la diplomatie ou par les armes. Malheureusement pour l’Ukraine, il semble que ce sont les armes qui décideront. Et en l’espèce, comme disait l’autre, la question elle est vite répondue. L’Ukraine, à moins de négocier, sera détruite.
Cerise sur le gâteau - ou plutôt caviar sur la pomme de terre cosaque - Vladimir Poutine est en passe de démilitariser l’Occident, en sus de l’Ukraine. Lire l’excellente analyse de “Big Serge” ci-après, en anglais. Désolé, pas le temps de traduire et droits d’auteur.
Deuxième constat : la situation intérieure en Pologne n’est pas bonne. Plus de 10 millions d’Ukrainiens ont passé sa frontière, 5 millions y sont restés, venant s’ajouter aux 2 millions qui déjà y avaient déjà immigré. Il ne faut pas mésestimer le choc que représente une telle vague migratoire pour un pays de 38 millions d’habitants.