[ États-Unis ] Machine à voter, machine à laver
Le premier débat Harris-Trump sur ABC a montré à quel point les dés sont pipés. Les débats télévisés n'ont aucun impact sur l'issue du scrutin, contrairement à ce que l'on veut nous faire croire.
La grande presse américaine et européenne reprend en cœur que Kamala Harris a remporté le débat face à Donald Trump. En 2016, la presse était également unanime : Hillary Clinton avait écrasé Donald Trump. On vit le résultat.
Ayant déjà vendu la peau de l’ours avant qu’il soit élu, l’ancien journaliste et eurodéputé macroniste Bernard Guetta explique doctement à Kamala Harris ce qu’elle devra faire une fois présidente. C’est dire si à Bruxelles on a peur, très peur.
Ce “débat” qui n’en était pas un puisque les candidats n’étaient pas face à face mais se parlaient par l’entremise de modérateurs, s’est déroulé sur la chaîne généraliste ABC appartenant au groupe Disney, l’un des trois grands réseaux hertziens nationaux (avec CBS et NBC). Disney est aujourd’hui en pleine déconfiture pour ne pas avoir saisi le sens de la maxime “stay woke go broke1”. Les chiffres d’audience d’ABC sont mauvais au point de plafonner au niveau national à quatre millions de téléspectateurs en pic, avec moins de 0,6% de part de marché dans la classe d’âge critique pour les annonceurs, les 18-49 ans. Les USA sont un pays de 325 millions d’habitants
Le refus de Trump d’un nouveau débat s’explique aisément, le premier ayant tout simplement été truqué du fait de la partialité aussi aboutie que scandaleuse des modérateurs. Par exemple, ils n’ont pas moufté quand Kamala Harris a proféré le gros mensonge de la soirée : c’est la première fois en un siècle qu’il n’y a pas de troupes américaines déployées dans des zones de guerre ou de combat. Il y a deux semaines, sept US Rangers ont été grièvement blessés en Irak lors d’une opération contre un groupe islamiste. On ne parlera pas des troupes américaines en Syrie.
On sait que les débats télévisés n’ont aucun impact sur le vote des électeurs américains. Pas nous qui le disons mais The Scientific American. Les débats télévisés ne sont somme toute qu’un rituel visant à rappeler aux électeurs qu’il y a une élection et à les inciter à aller voter. Plus de 95% de ceux qui les regardent ont déjà fait leur choix.
Pour bien prendre la mesure du niveau de corruption (pas d’autre mot) des médias américains, un exemple. Sur CBS, Tom Bonier, l’ancien patron et aujourd’hui conseiller d’une entreprise nommée TargetSmart, s’extasie sur l’augmentation géométrique des inscriptions sur les listes électorales qu’aurait provoqué le soutien de Taylor Swift à Kamala Harris – ce qui est au demeurant une infox.
Ce que CBS se garde bien de dire est que Tom Bonier est un opérateur du parti démocrate et que TargetSmart travaille pour le parti démocrate depuis 2008. Dans les Etats démocrates on serait donc en train de truquer les listes électorales. Pour expliquer une éventuelle augmentation des inscriptions, on invoque Taylor Swift…
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