[ Flash ] God save the DSA
Il devient manifestement urgent d'encadrer et contrôler la liberté d'expression. Et ce n'est pas pour rien que cette censure qui ne dit pas son nom entend opérer en Irlande...
C’est un nouvel épisode dans l’acharnement dont font preuve nos institutions, françaises et européennes, à tailler dans la liberté d’expression. Façon Playskool, comme quand un gamin s’échine à faire rentrer la forme carrée dans le trou rond à grand coups de poings rageurs.
Avec le DSA et ses déclinaisons nationales, on est en plein dedans. Le dernier épisode s’est déroulé il y a quelques jours quand le gouvernement irlandais – ce pays qui accueille moyennant avantages fiscaux, les sièges européens des Gafam tels Facebook, Google, Apple, Microsoft ou X-Twitter – a annoncé vouloir faire passer avant les fêtes de Noël, et au motif d’émeutes à Dublin, son projet de loi visant à davantage pénaliser les discours “haineux” en ligne 1. Au nom de “l’intérêt du peuple irlandais”, dixit la ministre du tourisme, de la culture, des arts, de la gaeltacht, des sports et des médias (sic), Catherine Martin.
Ne cherchez pas, vous ne trouverez rien de ceci dans la grande presse française et pourtant le sujet fait du bruit bien au-delà des frontières irlandaises.
En soit, l’objectif de lutter contre les propos haineux, dans le sens de ce qui est pénalement répréhensible, est louable. Mais interrogée par le procureur général, la ministre n’a pu donner une définition de ce que le texte entendait par “haine”. Tout simplement parce qu’il n’y en a pour l’instant pas, ce afin de permettre des condamnations plus faciles (sic), comme l’a rappelé l’ancien ministre de la justice le 30 novembre, épisode relayé sur X-Twitter – comme quoi il est urgent de mettre au pas ce diable d’Elon Musk.