[ Flash ] "Groupe Avec" : DG Santé placée en redressement judiciaire
Lentement, trop lentement, le château de cartes qu'est le "groupe" de Bernard Bensaïd s'effondre. Il semblerait que l'URSSAF ait exigé et obtenu cette mise en redressement judiciaire.
Cet article revêt un intérêt public, nous le laissons donc en accès libre.
Il est le résultat d’une enquête d’une quinzaine d’épisodes parus à ce jour, un travail débuté il y a près de deux ans et qui se poursuit encore. Afin de garantir sa totale liberté et son indépendance, L’Eclaireur a fait le choix de ne pas faire appel à la publicité pas plus qu’au financement participatif, ni à aucune aide publique ou privée. Nos informations et notre indépendance ont un coût : celui de vos abonnements.
Les comptes de DG Santé présentent plus de 30 millions d’euros de dettes sans aucun actif en face. C’est la liquidation judiciaire assurée au terme des deux mois de collectes des déclarations de créances. L’administrateur judiciaire va alors se retourner vers Avec SA où il y a 19 millions à recouvrer. Avec SA qui sera à son tour mise en redressement puis en liquidation. Dans 6 mois, le “groupe” Avec n’existera vraisemblablement plus.
En août 2022, Bernard Bensaïd avait fait racheter par Avec SA les actions détenues par DG Hotels dans DG Santé pour le montant de 18,2 millions d’euros. Valorisation fantaisiste puisque représentant vingt fois les fonds propres de DG Santé (845 000 euros en 2020). Rachat est dans ce cas un bien grand mot puisque la contrepartie n’est à notre connaissance pas un règlement mais l’émission d’une créance sur Avec SA au bénéfice de DG Hotels.
Une opération fictive puisque Avec SA présente un résultat d’exploitation de 69 euros pour un résultat net de 169 000 euros et une capacité d’autofinancement de 440 000 euros ne lui permettant pas de régler 18,2 millions d’euros à DG Hotels à brève échéance. Voir un récapitulatif rapide de la cavalerie qui est le seul moteur du “groupe” Avec dans l’article ci-dessous.
DG Santé est en cessation de paiement depuis le 18 avril 2023. La question qui va vite se poser est celle de la banqueroute, une infraction passible de 5 ans de prison.
Sans compter que Bernard Bensaïd est aujourd’hui dans l’obligation de reconstituer les fonds propres de DG Holidays suite à une assignation en liquidation judiciaire de propriétaires de résidences de tourisme, reconstitution à laquelle DG Hotels, la maison-mère, va devoir procéder.
Pour finir en beauté, une autre filiale de DG Hotels, DG Urbans, fait également l’objet d’une procédure en liquidation judiciaire pour non-reconstitution des fonds propres, assignation intentée par d’autres propriétaires afin que leur dû leur soit payé.
A partir du moment où Bernard Bensaïd ne contrôle plus les comptes en banque de “vaches à cash” comme le Groupe Hospitalier Mutualiste qui génèrent suffisamment de trésorerie à ponctionner pour boucher les déficits d’autres entités de son “groupe”, la cavalerie s’arrête.
Notons le manque totale de sérieux de la justice commerciale qui a laissé Bernard Bensaïd poursuivre sa cavalerie alors qu’elle était au fait de ses méthodes depuis au moins 2014. Il est nécessaire de supprimer une justice consulaire inepte et de la remplacer par des juges professionnels, en gardant à l’esprit qu’il n’y a pas de raison que la justice commerciale soit gratuite.
Comme vous l'écrivez si bien : ces activités frauduleuses sont connues depuis bientôt 10 ans : quelle est la responsabilité de ceux qui n'ont pas empêché B. Bensaïd de prendre le contrôle du GHM de Grenoble sachant parfaitement ce qu'il allait en faire ? (le traire comme une vache pour financer ses établissements déficitaires ...)
Bonjour,
Hummm....
Et si l'ami de "mamie vapote" était "to big to fail" ? :-).... que sa chute entraine des collectivités ou structures publiques dans un rouge trop vif...?
De mémoire le groupe Avec pesait +/- 1M€....
"Sauver le soldat Bensaïd" sera-t-il à l'affiche de votre prochain épisode ?