L'éthique en toc de l'Union européenne
Alors que le calendrier judiciaire s'accélère pour Ursula von der Leyen et le Pfizergate, le politique entend donner des gages de bonne conduite. Raté.
Huit institutions de l’Union européenne 1, au nombre desquels le Parlement européen et la Commission européenne, ont mis en place un nouvel organe européen chargé des normes éthiques avec l’objectif de “renforcer l’intégrité et la transparence de la prise de décisions au niveau européen et l’obligation d’en rendre compte”. Bien.
Ce potentiel gage d’intégrité n’a rien à voir avec les échéances électorales du 9 juin au parlement européen, d’où découlera la nomination du président ou de la présidente de la nouvelle Commission européenne, poste auquel re-postule Ursula von der Leyen. Rappelons que le nouvel organe d’éthique inter-institutionnel, dont le secrétariat est placé sous l’autorité de la Commission européenne (!), avait été proposé par la Commission européenne (re-!) sur la base d’un rapport de la Cour des comptes de l’Union européenne de 2019. L’accord a finalement été signé ce 15 mai.