A STMicro, le partenariat avec l'américain GF va argent sonnant en trébuchant
En 2022, Emmanuel Macron vantait l'alliance nouée entre les deux industriels pour faire de l'Europe un champion des semi-conducteurs. Neuf mois après, rien n'a été signé.
En août dernier, nous vous relations combien l’investissement, historique, colossal etc., de la France – et de l’Europe via l’European Chips Act – dans la microélectronique dans l’Hexagone, relevait du plus pur saut de puces. Huit mois après, on y est. Ou plutôt on n’y est pas.
Annoncé dans le cadre du sommet Choose France - en bon français - par Emmanuel Macron, salué comme le plus important investissement industriel de la décennie, hors nucléaire, le projet de megafab à Crolles en Isère entre le géant franco-italien de semi-conducteurs STMicro et le fondeur américain Global Foundries est dans les limbes.
Non pas tant que le projet, plus financier que véritablement industriel – aucun partenariat ni transfert technologique n’est au programme– ne tient pas la route. Investir dans la miniaturisation de composants de plus en plus présents dans la vie quotidienne tout en développant via le FDSOI 1 des technologies plus sûres et plus économes en énergie, est le minimum pour ne pas être définitivement à la traine des géants de ces applications. Le taïwanais TSMC et le coréen Samsung représentent à eux deux 70 % de production mondiale et continuent d’investir massivement.