9 Commentaires
mars 26, 2023Liké par Pascal Clérotte

Félicitations pour cette présentation claire, documentée et compréhensive pour des non spécialistes.

La planche à billets du "groupe" Avec peut continuer de tourner encore des années tant que les actions de ses créanciers resteront sporadiques.

"Too big to fail" ou trop cher pour Pôle emploi si le château de cartes s'écroule.

L'assurance chômage aurait-elle été privatisée sans que l'on s'en aperçoive ?

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mars 26, 2023·modifié mars 26, 2023Auteur

Merci beaucoup du compliment !

Effectivement, si - pardon, quand le Groupe Avec dévissera, les employés des holding vont se retrouver au chômage. En revanche, les résidences, les associations d'aide à domiciles, etc. elles auront toujours besoin de petites mains. Quant à toute la parti médico-sociale relevant du service public, l'Etat devra mettre sous administration provisoire.

Ce n'est donc, à mon avis, pas tant l'emploi qui est préoccupant mais les aspects purement financiers d'un faillite du Groupe Avec - quel effet sur les banques.

Sans compter l'impact politique: l'Etat, les gouvernement, Borne, Le Maire, Véran etc. savaient et n'ont rien fait.

Le scandale Bensaïd est une énorme bombe à retardement politique, qui risque fort d'exploer au mauvais moment.

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mars 26, 2023Liké par Pascal Clérotte

A moitié d'accord avec vous sur l'aspect emploi, car il faut bien différencier 2 critères à ce sujet. Un emploi durable nécessite simultanément un besoin (un résultat à obtenir, service ou produit) et des conditions économiques le permettant (une facturation ou un salaire permettant de vivre à celui qui fournit le résultat). C'est un peu le fondement de l'économie capitaliste, chaque chose a sa valeur.

La mondialisation a déporté la plupart de nos usines dans des pays à faible coût de main d'oeuvre, car chaque fois qu'il a été possible de satisfaire le même besoin à un prix plus faible coût, nous avons perdu la bataille.

Pour les services à la personne, il suffit de fréquenter les établissements pour s'apercevoir que la mondialisation s'est adaptée et que c'est la main d'oeuvre à faible coût qui s'est rapprochée du besoin.

Dans son modèle économique, le gérant du groupe n'est pas un philanthrope malgré tous ses beaux messages sur l'économie sociale et solidaire. S'il va chercher l'argent partout, c'est surtout pour faire croître son groupe et sa fortune personnelle.

Se montre-t-il particulièrement généreux avec ses salariés ? Cela se saurait, et surtout comment cela serait-il possible en tenant simultanément les promesses de maintien des salariés qu'il fait aux juges commissaires, dans le but de systématiquement présenter la plus belle offre de reprise de l'entreprise en difficulté ?

En synthèse, je crains que le gérant ait été pris au piège de son propre jeu, à savoir conserver tout le personnel lors des reprises, sans avoir pour autant les moyens de les payer à leur juste valeur. Le recours à des moyens de pression plus ou moins avouables pour ensuite dégraisser a parfois été rapporté par les syndicats.

En cas de liquidation, les repreneurs laissent la plupart du temps des salariés sur le carreau, en se concentrant sur les missions essentielles et en regroupant des postes.

Pour créer des emplois en France, il faut "simplement" trouver les besoins que nous avons la capacité de financer sur place. Dans la restauration par exemple, quel est le vrai prix des astreintes que cela implique, soir et WE ? Dans la santé, le problème se pose exactement de la même façon.

En conclusion, un retour à la réalité économique risque malheureusement de créer des désillusions.

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Ce que je voulais dire c'est qu'il n'y aura que peu destruction d'emploi dans le secteur médico-social si Avec fait faillite, parce que les bénéficiaires et les patients sont toujours là et que le secteur peine à recruter.

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mars 26, 2023Liké par Pascal Clérotte

Oui, j'ai bien compris cela.

Et je voulais rappeler que ce n'est pas parce qu'il y a du travail qu'il y a des emplois. Il faut surtout des factures et des salaires, c'est-à-dire des gens prêts à payer.

Coluche l'avait d'ailleurs très bien compris il y a 40 ans : "il y a 3 millions de personnes qui veulent du travail, ce n'est pas vrai. De l'argent leur suffirait."

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Certes, mais quand la demande croit, est captive et est en partie ou en totalité financée par de l'argent public, ou bien quand il existe un bon revenu disponible, l'emploi tend à être assuré d'une manière où d'une autre.

Le vrai problème de Avec réside dans la partie à but non lucratif, sur laquelle nous travaillons aussi.

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Il me semble que le groupe peut s’effondrer sans entraîner les mutuelles et associations dans sa chute, justement de par leur structure juridique.

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Et je rajoute que pour le moment, l'organisation financière entre les sociétés commerciales de Bernard Bensaïd et les entités à but non-lucratif n'est pas connue. Vu ce qu'il a fait au GHM, le pire est-il à craindre ? Imaginez qu'une des société de Bernard Bensaïd ait emprunté à une association pour acquérir un actif immobilier, et qu'il a financé cet emprunt en part minoritaire de SCI et le reste par une créance ? Imaginez des conventions de trésoreries entre associations qui permettent de faire circuler des fonds jusqu'à une association de droit local d'Alsace-Moselle, qui elle peut distribuer des fonds à ses membres, qui seraient notamment des sociétés commerciales dirigées par Bernard Bensaïd ?

Les prochains épisodes de notre enquête vont être drôles.

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Le groupe n'est qu'une vision de l'Esprit de M. Bensaïd, qui n'inclue pas les entités à but non-lucratif. En revanche, on ne connait pas les mouvement de trésorerie entre ces entités entre elles et avec le reste du Groupe. Il se peut fort bien qu'elles soient dépendantes financièrement, d'une manière ou d'une autre...

Seule la justice pourra démêler tout ça.

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