Corruption et violences dans le sport : la FFF et le comité olympique en flagrante ingérence
La fédération française de foot et le comité olympique français font pression sur la commission d'enquête chargée de travailler sur les dysfontionnements des fédérations sportives. En toute impunité.
Depuis juin, une commission d’enquête de l’Assemblée nationale a décidé de mettre son nez dans le fonctionnement, ou plutôt les dysfonctionnements, des fédérations sportives en France, dont le quotidien est régulièrement rythmé par les scandales. De racisme et de sexisme, de corruption, de violences, et notamment sexuelles, et notamment sur mineurs.
L’Eclaireur vous en avait déjà informé au travers du témoignage du journaliste Romain Molina originaire du Nord-Isère, le seul en France à vraiment enquêter en profondeur sur ces affaires et, à signaler auprès des autorités, ministérielles ou judiciaires, cette face particulièrement sombre voire sordide du sport.
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Si quelques affaires éclatent au grand jour, reste comme une impression qu’il ne s’agit là que la partie émergée, comme manière de donner des gages au travers de quelques cas, d’un système bien plus généralisé où l’impunité le dispute à une omerta encore bien plus organisée, dont la démission du président de la fédération française de foot en est une des manifestations. Accablé par une mission d'audit diligentée par le ministère des Sports, sous le coup d’une enquête ouverte par le parquet de Paris pour harcèlement moral et sexuel, Noël Le Graet siège toujours dans les instances footballistiques : il est directeur du bureau français de la Fifa à Paris.
Impunité ? Omerta ? Comment voir autrement les pressions et ingérences subies par la commission d’enquête parlementaire ? Le 19 juillet, David Lappartient, le tout nouveau président du comité national olympique et sportif français – également président de l'Union cycliste internationale entre autres fonctions 1 – pourfendait avant même les premières auditions, dans un courrier que nous publions ci-après, les “accusations outrancières” portées par la commission d’enquête. Et vilipendait un exposé des motifs – exposé préalable à la création de cette commission – qu’il qualifiait de “caricatural” et “inutilement blessant” (sic). A moins d’un an de JO de Paris 2024 déjà passablement écornés, il semblerait qu’il soit urgent de continuer à mettre la poussière sous le tapis et de régler son linge sale en famille.
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