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L'analyse est juste, mais vous vous arrêtez à la frontière du politiquement correct. Israël est un état colonial fondé sur la discrimination religieuse entre juifs et non-juifs, qu'ils soient musulmans ou chrétiens, et entre "blancs" d'origine européenne et arabes autochtones. Qui sont les descendants des habitants, notamment Hébreux, de la Palestine il y a 2000 ans. Qui se sont convertis pour la plupart par force à l'islam. L'infime minorité des juifs autochtones à la Palestine, qui se nomment "juifs arabes" a d'ailleurs été ostracisée par les colons dès la fondation d'Israël. Arafat, ayant compris que le rapport de forces serait toujours en défaveur des palestiniens, a cherché une solution pacifique à cette injustice historique, avec Isaac Rabin, en reconnaissant au colonisateur raciste des droits sur la terre palestinienne, pour ne pas mourir avant d'avoir donné une chance au peuple palestinien d'exister, quitte à sacrifier la moitié de sa terre. Une occasion manquée définitivement et de façon maintenant irréversible, car le vrai projet national sioniste est Eretz Israël, le Grand Israël. Les résistants arabes de Palestine sont qualifiés de "terroristes", tout comme les résistants communistes en France en 1943, ce qui est vrai dans les deux cas par les méthodes qu'ils emploient. L'Irgoun aussi employa des méthodes territoristes contre les britanniques dans les années 30 et 40. Bernadotte est mort dans un attentat terroriste. La doctrine sioniste est le dernier avatar des nationalismes d'Europe centrale du 19ème siècle, mais elle n'est plus possible au 21ème siècle. Quel que soit le nom qu'on donne à l'état futur qui s'établira en Palestine, il verra la coexistence sur une même terre partagée de deux populations sur un pied d'égalité. À moins que l'occident n'accepte la poursuite de l'éradication du peuple palestinien, ce qui ne pourra lui être pardonné.

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