[Piqûre de rappel] Mauvais vaccins mal utilisés. Dans la pharma, on le sait depuis le début
C'est ce qu'il ressort d'entretiens réalisés en juin et juillet 2021 avec plus de quinze spécialistes des vaccins. Alors que les alertes se multiplient, nous re-publions notre article du 4 août 2021.
Alors que la société française de cardiologie relaie l’étude de son homologue suisse alertant d’une incidence “non négligeable” des myocardites après la 3e dose de vaccin à ARN messager anti-Covid… Alors que les cas de morts soudaines chez les jeunes sportifs se multiplient… Alors que l’ANSM a publié un tutoriel pour aider les professionnels de santé dans la déclaration des troubles menstruels de leurs patientes après une injection… Alors que les cas de reprise d’arthrite, et notamment d’arthrite juvénile, ont été rapportés auprès de médecins, sans que cela donne lieu à plus d’évaluations … Y verra-t-on bientôt plus clair dans les effets secondaires attribués aux vaccins à ARNm ?
En attendant, nous re-publions notre article du 4 août 2021.
Peut-on encore appeler vaccin un produit qui confère une protection très faible ne se comptant ni en années ni en mois ? La réponse est non.
L’original de l’article daté du 4 août 2021 est ici.
Avertissement : cet article est le résultat d’entretiens réalisés en juin et juillet 2021 avec plus de quinze spécialistes du développement de vaccins et de l’immunologie dans l’industrie pharmaceutique, en France et à l’étranger. Pour des raisons évidentes, ces spécialistes ont exigé l’anonymat, que nous leur avons garanti total 1.
L'ARN messager n'est une voie "prometteuse" que comme complément à des vaccins classiques pour des catégories bien ciblées de la population. La stratégie de Sanofi 2 est la seule valide à long terme.
Ne comptez pas sur Emmanuel Macron, Jean Castex, Olivier Véran ou Agnès Pannier-Runacher pour vous expliquer cela. Ils n’y comprennent tout simplement rien. Ils ne comprennent pas tout ce qui ne peut pas immédiatement se valoriser en termes de communication politique.
On nous présente les vaccins à ARNm comme une grande innovation. Rien n’est plus faux. Cela fait des années qu’on sait synthétiser de l’ARN messager. Il a fallu le délire paranoïaque de la Covid pour que tous les gouvernements se couchent, autorisent et achètent en masse des produits expérimentaux qui n’ont qu’un intérêt très limité et avec lesquels ils veulent vacciner urbi et orbi l’ensemble de la population.
Les sérums à ARNm agissent sur le degré le plus faible de l’immunité humorale.
Les anticorps qu’ils génèrent sont “étroits” puisque obtenus par un raccourci (le fait de faire encoder par votre corps la protéine Spike plutôt que de vous exposer à des virus inactivés entiers ou fragmentés) dans le cas de la Covid et l’hémagglutinine dans le cas de la grippe (qui contient une deuxième protéine Spike, la neuraminidase). Leur présence dans l’organisme est d’une durée très limitée (6 mois pour le sérum de Pfizer).
Si, dans l’absolu, leur coût de fabrication est moindre que celui des vaccins “traditionnels”, ils sont rendus obsolètes à la même vitesse à laquelle le virus ciblé mute. La protéine Spike que font générer les vaccins afin de provoquer la production d’anticorps est celle du virus original de Wuhan. La protéine Spike du variant delta présente 7 mutations par rapport à cette première. (NDLR 09/01/2022: le variant Omicron présente une trentaine de mutations sur la protéine spike)
L’ARNm étant un principe actif de synthèse, toute modification de cet ARN afin de l’adapter à des mutations revient à créer un nouveau principe actif, d’où découle l’obligation de refaire l’ensemble des essais cliniques. Sans compter que plus l’utilisation des sérums à ARNm est large, plus le virus est soumis à une pression de sélection, plus rapidement apparaissent des variants résistants.
C’est pourquoi toute utilisation massive, sans discernement et non-ciblée des vaccins à ARNm est contreproductive, tant d’un point de vue médical, sanitaire qu’industriel.
En revanche, comme complément à des vaccins classiques, dans des cas précis pour des situations précises concernant une partie précise de la population, l’affaire devient très intéressante à tous points de vue, y compris pour la Covid.
C’est exactement ce que Sanofi fait avec le rachat de Translate Bio, avec qui avait été passé un accord de licence exclusif en 2018.
Les essais de phase I ont débuté en juin dernier pour deux formulations différentes d’un sérum monovalent à ARN codant l’hémagglutinine (l’un des deux antigènes présents sur le virus, le H dans le nom des souches) de la souche A/H3N2 de la grippe et conçu pour être utilisé en complément des vaccins anti-grippaux traditionnels.
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Les vaccins contre la grippe sont des cocktails de virus inactivés dont la composition est déterminée de manière empirique par l’observation de l’épidémie de grippe saisonnière dans l’hémisphère Sud. Quand on prévoit bien les souches prévalentes de l’épidémie qui aura lieu dans l’hémisphère Nord, les vaccins sont très efficaces et ils arrêtent l’infection et la transmission.
L’épidémie est donc peu sévère et peu mortelle. Si par malheur un variant très virulent devient dominant alors qu’on ne l’avait pas prévu, alors on peut se retrouver confrontés à une épidémie saisonnière sévère et très létale, comme celle de 2016-2017 qui fit près de 15 000 morts.
Ces vaccins “traditionnels” contiennent des antigènes issus de souches virales “naturelles” même si de culture, on n’a donc pas besoin de passer chaque année par la case “essais cliniques phase I à III” à partir du moment où les adjuvants et excipients bénéficient d’une autorisation de mise sur le marché et les procédés de fabrication sont caractérisés.
La souche A/H3N2 ciblée par le sérum à ARNm de Sanofi étant souvent la source d’infections respiratoires aigües très sévères pour les personnes à risque (personnes âgées et jeunes enfants essentiellement), disposer d’un sérum qui permette de corriger les erreurs de prévision sauvera des vies.
Ne nous leurrons pas, la seule voie vaccinale possible contre la Covid est la même que pour la grippe : des vaccins à souches inactivées plurivalents complétés par des sérums à ARNm monovalents ciblés sur les variants les plus dangereux pour les individus à risque selon la nature de l’épidémie saisonnière.
Une maladie endémique et/ou épidémique saisonnière comme la Covid ne peut se combattre que par empirisme. Les virus mutent à une telle vitesse et par des voies tellement diverses (le variant Marseille 4, le plus mortel, a fait un passage chez le vison avant de revenir à l’homme) que nous sommes condamnés à courir après en permanence.
Ne comptez pas sur Emmanuel Macron, Jean Castex, Olivier Véran ou Agnès Pannier-Runacher pour vous expliquez cela. Ils n’y comprennent tout simplement rien. Ils ne comprennent pas tout ce qui ne peut pas immédiatement se valoriser en terme de communication politique.
L’auteur, Pascal Clérotte, fut avant de co-fonder L’Eclaireur et pendant plus de 15 ans un spécialiste du renseignement industriel et commercial.
"Nous avons fait le choix assumé de ne pas être les premiers à sortir un vaccin, expliquait Olivier Bogillot, président de Sanofi France dans Challenges. Malgré cela, nous allons sortir le nôtre en 18 mois, ce qui est une réussite. Ce n’est pas Sanofi qui est en retard si l’on considère que dix années sont normalement nécessaires pour développer un vaccin, ce sont certains autres qui sont allés très vite".