Saint-Pierre de Chartreuse : plus longue est la chute
Aux confins de l'Isère et de la Savoie, la station joue difficilement les prolongations. Entre dérapages plus ou moins contrôlés et orchestrés, l'agonie continue. A moins d'un coup de théâtre.
Tournera ? Tournera pas ? A moins de deux mois de l’ouverture de la saison des sports d’hiver, on ne sait toujours pas si la station de ski de Saint-Pierre de Chartreuse sera au rendez-vous. A moins d’un coup de théâtre 1, plus les hivers passent, moins l’avenir de cette station de ski aux confins de l’Isère et de la Savoie, s’annonce radieux. Non pas tant à cause du manque de neige que des dérapages répétés et plus ou moins contrôlés de ses gestionnaires et exploitants. Sans parler de l’opacité organisée par tout ce petit monde sur fond de tergiversations politiques pas vraiment assumées.
Pourquoi ? Parce que la communauté de communes Cœur de Chartreuse, aux manettes de la station de ski, n’a pas (su ?) trouvé(r) de délégataire pour faire tourner les remontées mécaniques. Le 6 septembre dernier, l’appel d’offres a été déclaré infructueux. Sur les quatre potentiels candidats à la reprise, un seul avait déposé une offre.
Il faut dire que le cahier des charges, en plus d’être jugé particulièrement léger techniquement parlant, en a découragé plus d’un. Non seulement le futur exploitant se devait de reprendre la gestion à ses risques et périls mais la délégation de service public (DSP) courrait sur… 2 ans. Un peu court pour tenter de dessiner une trajectoire après des années déjà tumultueuses comme nous le relations en avril dernier. Sans parler de dresser des plans pour amortir de potentiels investissements, qui portent en général sur une vingtaine d’années.
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