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Comment l’Etat perpétue la pénurie de médecins

La réforme de l'accès aux études de santé est un échec patent. Mais y-a-il réellement une volonté d'ouvrir les formations et, derrière, renforcer l'offre de soins ? Il y a de quoi douter.

A quoi a bien pu servir le Haut commissariat au plan, à la tête duquel officiait depuis sa (re)création en 2020 François Bayrou ? Cette entité, qui semble avoir été taillée sur mesure pour le président du MoDem, faisait doublon avec France Stratégie, avec le secrétariat général pour l’investissement, le secrétariat général à la planification écologique, le Conseil d’analyse économique, le Conseil économique, social et environnemental…

A lire : C’est officiel, on peut supprimer le Haut commissariat au plan

On en avait oublié un : l’Observatoire national de la démographie des professions de santé (ONDPS).

C’est lui, et non le Haut commissariat au plan – à qui pourtant on aurait pensé que la mission aurait dû échoir – qui a conduit la réforme des études de santé engagée en 2019. Qu’est ce que l’ONDPS ? Une instance de “promotion, de synthèse et de diffusion des connaissances relatives à la démographie et à la formation des professions de santé” placée sous la coupe du ministère de la santé.

Pour l’indépendance, on repassera.

Pour le travail d’expertise, nul doute que la mission qui lui a été confiée l’a complètement dépassé. Questions de moyens, mais pas seulement, comme il a été dit lors de la présentation du très fouillé rapport de la Cour des comptes dont le titre, en point d’interrogation – Réforme de l'accès aux études de santé : un échec ? – ne laisse guère de place au doute.

En résumant de manière diplomatique, on dira que l’ONDPS n’a pas été à la hauteur. Dit plus crument, c’est la sénatrice LR Corinne Imbert qui s’en est publiquement émue (voir la vidéo ci-dessus).

“ Je me demande à quel point la faiblesse des moyens qu’on lui (l’ONDPS, ndlr) accorde n’est pas calculée, pas voulue pour laisser la main au ministère justement et au pouvoir politique. Alors pourquoi pas ? Mais qu’on se le dise. A ce moment là, pourquoi conserver un observatoire national des professions de santé ?”

La question est d’autant plus légitime que la façon dont a été conduite la réforme - elle continue de se dérouler quatre ans plus tard sans plus de mécanismes correcteurs - laisse pour le moins dubitatif. On va y revenir. Mais remontons dans le temps pour mieux comprendre comment on en est arrivé là.

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